Kaolin
Sans vraiment bousculer ses bases, le quintet auvergnat Kaolin tente avec son quatrième album une incursion dans la pop charnelle.
Kaolin
Sans vraiment bousculer ses bases, le quintet auvergnat Kaolin tente avec son quatrième album une incursion dans la pop charnelle.
Longtemps, ce nouvel album a été le secret le mieux gardé de l’histoire de Kaolin. Dévoilé à la presse seulement quelques jours avant sa sortie officielle, il se révèle finalement n’être qu’une demi-surprise. On s’attendait à un virage vers les rythmes endiablés des Rita Mitsouko, la référence revendiquée de cet album. On se retrouve plutôt avec la suite sereine de Mélanger les couleurs, à quelques déhanchements près.
L’album contient, çà et là, ses nouveautés notables : le rythme discoïde du single Crois-moi (clairement destiné au martèlement radiophonique), le groove sensuel et très convaincant du titre Le Geste et de On s’en va, l’humour de Tu m’emmerdes.
Pour le reste, rien de très nouveau sous le soleil. Depuis le troisième opus et son phénomène Partons vite, Kaolin a mis de l’eau dans son rock pour évoluer vers une pop plus lisse, recentrée sur la voix claire et détachée de Guillaume Cantillon. Les fans de la première heure pourront toutefois se consoler avec quelques vraies pépites, comme Plus rien ou l’instrumental Cody, proches des paysages escarpés du Retour dans nos criques.
C’est au détour du seul titre en anglais, Shanana, que la surprise émerge. Le quintet de Montluçon prend là un plaisir évident à jouer ce rock west coast aux faux airs de Phoenix… Une piste pour l’avenir ?
Kaolin Kaolin (Cinq7/Wagram) 2010
En tournée dans toute la France à partir d’octobre, le 10 novembre au Café de la Danse (Paris)…