Zaza Fournier transforme l’essai
Deux ans et demi après son premier album, la jeune chanteuse Zaza Founrier sort Regarde-moi, un disque à la fois acidulé, tendre, iconoclaste et drôle.
Zaza Fournier a été la plus belle révélation de la rentrée 2008. Armée d’un accordéon et d’un iPod, elle impose à son premier album un univers singulier, à mi-chemin de Jeanne Cherhal (le regard âpre sur la carte du Tendre contemporaine) et de Lio (l’insolence fantaisiste). C’est une jolie fille habillée de couleurs vives, une bricoleuse up to date bien enracinée dans une lignée de chanteuses qui n’ont pas leur langue dans leur poche. Les aînés reconnaissent en elle le meilleur de l’Annie Cordy jazz des années 50, les cadets la perçoivent comme une Adrienne Pauly qui sait sourire…
Le test du deuxième album est donc décisif après un bel accueil critique pour le premier, suivi de deux cents concerts enquillés en dix-huit mois. Car on se demande forcément si une personnalité aussi naturellement séduisante et attachante n’a pas tout donné dès le premier essai…
Eh bien non ! Regarde-moi, le deuxième album de Zaza Fournier, est une belle surprise qui confirme et amplifie tout le bien que l’on pouvait penser d’elle il y a deux ans et demi. D’abord, elle a introduit un nouvel instrument dans son univers, un orgue électronique à boutons d’accordéon des années 70 qui donne un curieux ton vintage à toutes ses chansons.
Zaza Fournier Regarde-moi (Warner) 2011