Les mots clés de Slaï
En donnant à son nouvel album Double Six, un titre qui fait référence aux dominos, Slaï livre d'emblée un aperçu du décor qu'il façonne à travers ses chansons, posées les unes après les autres comme les pièces de ce jeu très populaire aux Antilles.
Au fondement de cet album, il y a une envie : créer une "bulle protectrice" qui permette de s’évader, de "déconnecter", comme Slaï l’a parfois ressenti en écoutant d’autres artistes. Il se rappelle d’un disque de Tracy Chapman qui avait produit sur lui cet effet qu’il a cherché à obtenir avec Double Six, quitte à ce que la réalisation de ce nouveau projet soit un peu plus longue que pour les précédents.
Pour Ce soir ou Party, l'intention assumée était "résolument" de s'orienter vers ce qui est en vogue sur les ondes des principales radios ces temps-ci, avec un tempo assez rapide. Sur ce plan, en général, Slaï a d'ailleurs choisi d'être un peu au-delà de ce qui se fait. Son zouk love le plus lent s'élève à 87 BPM (battements par minute), quand la moyenne des productions pour ce style musical, ces dernières années, se situe entre 83 et 86. Cette option sert aussi à atteindre le but fixé : "Quelque chose qui vous prend, du premier au douzième titre."
En ouverture du CD, Je t'emmène au loin donne idéalement le ton, tant sur la forme que sur le fond, car le chanteur quadragénaire travaille ses textes avec une forme de cohérence, guidé par ses lectures qui l'aident à se renouveler et dont il dégage des mots clés. "Faille", "humanité", "complexité" : trois termes qui ont accompagné le processus de création de Double Six et qu'il trouve "symptomatiques d'une époque".
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