Oum dénude ses chansons dans le désert
Comme les tisseuses de tapis boucherwi du Sud marocain, la chanteuse Oum assemble différentes textures et couleurs sur son quatrième album Zarabi, conçu aux portes du désert en comité restreint.
Quelle direction aura-t-elle prise, cette fois-ci ? C’est le genre de question qu’on peut se poser lorsque vient le moment de découvrir un nouvel album de Oum. Sans appréhension sur la qualité, car la chanteuse marocaine magnifie tout ce sur quoi elle pose sa voix, pas tant pour ses prouesses vocales que pour l’atmosphère qu’elle sait installer.
Elle l’a montré dans le récent passé avec Manu Dibango (Oum Song, sur l’album Past Present Future du saxophoniste camerounais), en invitant le rappeur américano-ghanéen Blitz The Ambassador sur son second album, puis dans le suivant, Soul Of Morroco, paru en 2013 et qui lui a permis de se faire davantage connaître sur la scène internationale.
Ce nouveau projet discographique prend un peu le contrepied de ce que la jeune femme a fait auparavant : elle explique que "pour une fois", elle a eu l’intention de "ne pas faire quelque chose de très esthétique". Ne pas chercher à opérer dans le registre de la séduction, mais jouer la carte de la simplicité. Et pour cela, rien de mieux que le désert, dans lequel "vous êtes face à vous-même, il n’y a pas de mensonge possible".
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