Dyna B, à pleins poumons
Enrôlée dans une compagnie de danse israélienne quand elle avait 17 ans, la Belgo-haïtienne Dyna B y a repris un rôle qui lui a permis de découvrir le plaisir de chanter en public. Son deuxième album, Soul Vibrations, souligne ses capacités vocales dans des registres différents mais tous marqués par un même état d’esprit hérité de l’Amérique noire et des Caraïbes.
Le premier contact avec Dyna B se fait via la photo qui illustre son CD : en noir et blanc, gros plan sur le visage et la tignasse afro de la jeune femme. Tendue en avant, comme si elle allait traverser l’image, fixant droit devant avec ses yeux espiègles, et laissant deviner la puissance qui doit pouvoir se dégager de cette bouche grande ouverte, à s’en décrocher la mâchoire. Le titre, Soul Vibrations, finit de planter le décor.
Née en Haïti et adoptée très jeune par une famille belge (connue pour ses spectacles musicaux destinés aux enfants, avec le groupe Mamemo), elle voit dans la soul “une musique qui ressemble à la personne qui chante”. Et explique que c’est le style le plus proche de sa personnalité, citant bien sûr parmi ses influences des pointures comme Aretha Franklin.
Cela ne l’empêche pas de reprendre le standard du negro spiritual Go Down Moses, en y intégrant un passage ragga, à la façon jamaïcaine, assuré par un invité. Née autre part ou encore Non, Non, non, qui figurait dans une autre version sur son premier album Take A Break en 2011, montrent aussi une envie d’aller par moments vers le reggae.
Site officiel de Dyna B
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