Blues, Gospel, Negro Spirituals, Jazz, Rhythm & Blues, Soul, Funk, Rap, Reggae, Rock’n’Roll… l’actualité de la musique fait rejaillir des instants d’histoire vécus par la communauté noire au fil des siècles. Des moments cruciaux qui ont déterminé la place du peuple noir dans notre inconscient collectif, une place prépondérante, essentielle, universelle ! Chaque semaine, l’Épopée des musiques noires réhabilite l’une des formes d’expression les plus vibrantes et sincères du XXe siècle : La Black Music ! À partir d’archives sonores, d’interviews d’artistes, de producteurs, de musicologues, Joe Farmer donne des couleurs aux musiques d’hier et d’aujourd’hui.

Réalisation : Nathalie Laporte
Retrouvez la playlist de l'Épopée des musiques noires sur Deezer

 

 

 

Horaires

Le samedi vers toutes cibles à 14h30, vers Afrique haoussa à 21h30

Le dimanche vers Afrique lusophone à 17h30, vers Prague à 18h30, vers toutes cibles à 22h30. (heures de Paris)

Chet Baker

Chet Baker en 1955. © Harry Hammond/V&A Images/Getty Images

C’est en intégrant l’armée américaine stationnée à Berlin en 1946 que Chet Baker découvre le jazz de Dizzy Gillespie et Charlie Parker. Curieusement, ce n’est pas le Be Bop fougueux de ses aînés qui rejaillira dans l’expressivité délicate de ce jeune trompettiste. Profonde, habitée, sensible, la musicalité de Chet Baker deviendra, au fil des années, une identité. Il lui faudra cependant attendre une décennie entière pour connaître le succès et la reconnaissance. En 1956, l’album Chet Baker Sings révèle une autre facette du personnage, celle du chanteur et interprète de grande valeur.

Devenu une personnalité majeure dans l’univers du jazz, Chet Baker ne parviendra véritablement jamais à appréhender la notoriété et les effets pervers d’une surexposition publique. Fragilisé par trop de lauriers, il perdra progressivement pied et cherchera le salut et le réconfort dans des paradis artificiels nocifs et sans saveur. Pour autant, sa voix cristalline et son jeu poignant conserveront cette limpidité émouvante qui le distinguera de ses contemporains. Aujourd’hui encore, sa maîtrise et sa tonalité mélancolique inspirent et fascinent.

 

© Bertrand Fèvre
Stéphane Belmondo

Le 28 juillet 2016, le festival « Marseille Jazz des 5 Continents » choisissait de rendre hommage aux harmonies romantiques de Chet Baker en invitant de nombreux artistes à venir célébrer leur héros au premier rang desquels le trompettiste Stéphane Belmondo dont l’album Love for Chet est une ode lumineuse à l’un des plus grands instrumentistes du XXe siècle qu’il eut le privilège de rencontrer au cœur des années 80. Chet Baker se prit d’ailleurs d’affection pour ce jeune virtuose français et l’invita plusieurs fois à partager la scène avec lui.

À l’issue de cette révérencieuse soirée, plusieurs disciples ou admirateurs de Chet Baker nous firent part de leur respect sincère pour cette figure éminente du jazz d’antan. Le chanteur afro-américain José James esquissa un parallèle entre Billie Holiday et Chet Baker, la chanteuse camerounaise Sandra Nkaké fit preuve d'humilité face à un imposant patrimoine, et le trompettiste français Erik Truffaz nous conseilla un album essentiel, She was too good to me. Chacun évoquait avec déférence une icône, disparue en mai 1988, dont l’aura continue de susciter commentaires et sentiments élogieux.

Concerts à noter :
- Stephane Belmondo rendra à nouveau hommage à Chet Baker les 17 et 18 septembre au Sunset à Paris.
- « Autour de Chet » le 09 octobre à la Philharmonie de Paris avec José James, Erik Truffaz, Sandra Nkaké, Stephane Belmondo, etc...

Site officiel de Stéphane Belmondo
Site sur Chet Baker
Site sur Marseille Jazz

© Frans Schellekens/Redferns
Chet Baker en 1984.