ARMENS
Six garçons dans le vent. Celui de la Bretagne qui souffle. Leur nom : Armens, leur son : un rock ravageur mâtiné de violon et d'accordéon. Leur point d'ancrage : le Festival Interceltique de Lorient où ils ont gratté leurs premiers accords de guitare en public et où ils viennent de sévir le 6 août dernier. Le vent d'ouest souffle à nouveau, cette fois sur toute la France.
Rock celtique
Six garçons dans le vent. Celui de la Bretagne qui souffle. Leur nom : Armens, leur son : un rock ravageur mâtiné de violon et d'accordéon. Leur point d'ancrage : le Festival Interceltique de Lorient où ils ont gratté leurs premiers accords de guitare en public et où ils viennent de sévir le 6 août dernier. Le vent d'ouest souffle à nouveau, cette fois sur toute la France.
Avec Manau et Matmatah, et maintenant Armens, le rock breton a le vent en poupe. Les six musiciens armoricains, présentés par la presse comme la relève de la musique bretonne derrière les dinosaures que sont les Alan Stivell, Dan Ar Braz ou Tri Yann, pourraient avoir fort à faire pour avoir à conquérir leur place au soleil. Visiblement, ils y réussissent plutôt bien.
Le grand public parisien a pu les découvrir lors du méga-concert de Bercy "Bretagnes" qui réunissait les ténors de la harpe celtique, de la bombarde et du biniou réunis, lors de la dernière Saint Patrick. Pourtant, le long des côtes lorientaises, on les connaît bien. C'est qu'ils ont déjà fait mille fois le tour des bars, entre Guidel d'où ils sont originaires, près de Lorient, Brest ou Quimperlé, là où leur rock ravageur aux mélodies accrocheuses a su captiver un public estudiantin et ado, ce même public qui a aidé au succès de Louise Attaque.
Encouragé par un succès local grandissant, Armens a enregistré un cinq titres autoproduit au début de l'année 98, qui s'est honorablement vendu à 3.000 exemplaires ; avant que le label Columbia, appartenant à la maison de disques Sony, ne s'intéresse de très près au groupe et ne les signe, dopé par la mouvance celte galopante. Leur premier album "Six différents" est né au début de l'année. Pourtant, Gwendal à la basse, Gwënn à la mandoline, Youn à l'accordéon, Fab à la batterie, Alex au chant et Ben au violon ne revendiquent pas haut et fort leur appartenance bretonne.
Leurs influences musicales seraient plutôt irlandaises, écossaises et britanniques louchant sur les Levellers, les Pogues ou les Waterboys. Côté prose, des textes naïfs et révoltés, de ceux qui font mouche sur les foules adolescentes en délire : "Que le démago exploite mes mots, je les lui cède au prix du vent... /... Rebelles en herbe à dix ans qui déraillent, la faute à qui je pose la question / Cent balles de prime à celui qui détaille, pour des tunes la délation ça sent si bon", hurle Alex, son chanteur aux cheveux oxygénés.
Enfin en Breton, "Ar-Men", en deux mots, veut dire "la roche", mais attaché, cela ne veut plus rien dire, et avec un "s" encore moins ! On vous le disait, du bon rock folkeux festif, rien de plus !
Pascale Hamon
Armens en tournée :
le 4 septembre à Lille (Braderie)
le 11 à Bourg des Comptes
le 24 à St Jean de la Ruelle
le 1er octobre à Orthez
le 2 au Mans
le 9 au Francofolies Suisse à Nendaz
le 23 à la Rochelle