DIDIER SUSTRAC SUR LA BANDE PASSANTE
Paris, le 15 novembre 2000- Après Kent, la semaine passée, c'est au tour du plus Brésilien des chanteurs français d'être l'invité d'Alain Pilot dans son émission "La Bande Passante", enregistrée à l'Opus Café de Paris et qui sera diffusée les 16 et 17 novembre à 15h30 T.U. Pour vous mettre en appétit, petite ballade dans un univers tropicalisé.
Un nouvel opus pour deux concerts à l'Opus Café
Paris, le 15 novembre 2000- Après Kent, la semaine passée, c'est au tour du plus Brésilien des chanteurs français d'être l'invité d'Alain Pilot dans son émission "La Bande Passante", enregistrée à l'Opus Café de Paris et qui sera diffusée les 16 et 17 novembre à 15h30 T.U. Pour vous mettre en appétit, petite ballade dans un univers tropicalisé.
Une voix de miel, des mélodies de velours, Didier Sustrac continue son petit bonhomme de chemin de musicien cario-cocorico…
On ne change pas une musique qui gagne ! Ou pas trop en tout cas. Revoilà Didier Sustrac qui après cinq années d’absence commet son troisième album « Chanteur d’Ascenseur », toujours à base de bossa nova et d’un fado à la française.
Cette étiquette de Gilberto Gil ou de Chico Buarque tricolore n’est pas pour lui déplaire. Elle l’amuse plus qu’autre chose : « Ca ne me pèse pas. On est dans un pays d’étiquette, il faut bien que l’on en porte une. Ce que je trouve rigolo dans ce regard des gens ou des journalistes, c’est qu’on ne dit pas à Cabrel, Goldman ou Hallyday qu’ils ont une étiquette de rockers américains… Mon transport musical ou ma façon de m’exprimer musicalement se révèle dans ces structures de bossa-nova. Je suis sensible à cette musique là, c’est tout. ». Et cet aspect paisible, tendre et romantique on le retrouve parfaitement dans une bossa du plus beau style (violons et guitare sèche) « Les Chansons des Amants ».
Parfois, ces mêmes violons tentent quelques incursions funky qui font groover « Loin », chanson sur l’éloignement et la solitude. « J’avais envie d’un nouveau son » explique Didier Sustrac.« Je suis allé chercher d’autres arrangeurs. Je trouve cet album beaucoup plus pop que les précédents. Par certains endroits, j’ai sacrifié mon jeu de guitare pour favoriser d’autres instrumentations. Il y a des bossa qui se retrouvent dans des structures rock. J’ai plus fait dans le mélange sonore».
D’où cette salsa « Chanteur d’Ascenseur », chanson ironique et peu complaisante sur le devenir des chanteurs.« Comme tous les chanteurs / Dans les airs dont les airs nous écœurent /J’irai au ciel dans un avion / Dans un hôtel, motel, au salon ».
Dans un grand éclat de rire l’auteur aérien s’explique :« C’est sûr que cette chanson est ironique. Histoire de dénoncer les grosses machines à consommer dans lesquelles les artistes sont pris. En écrivant cette chanson, j’ai pensé un peu à Jacques Brel qu’on peut entendre n’importe où. Je me souviens avoir entendu « Ne me quitte pas » joué dans un salon de grand hôtel, tandis que les auditeurs sirotaient des long drink en discutant bruyamment. Ce n’est pas amer, c’est juste un constat. Et en même temps je me dis que cela fait vachement plaisir de se retrouver par hasard dans des lieux où on ne s’attend pas à entendre notre musique. Je me souviens un jour avoir entendu une de mes chansons dans un karaoké au Japon. C’était super ! Mais quand on écrit une chanson, on y met tellement de choses, de sentiments, d’efforts de compositions…que, parfois, le décalage est immense entre le moment où elle est conçue et l’endroit où elle peut être jouée ».
C’est d ‘ailleurs sous le coup de l’émotion qu’un certain douze juillet quatre vingt dix-huit, Didier Sustrac et son amie brésilienne la chanteuse Christina Ventura décidèrent d’écrire « Trois Zéro ». Hymne inspiré de la Marseillaise qui chante les louanges du foot et de la fraternité entre les deux côtés de l’Atlantique.« C’est un hommage au football français que je trouve superbe fait par une chanteuse brésilienne qui dit que son drapeau est le drapeau brésilien mais que son chant est tricolore. Je trouve cela très beau cette idée de partage et de fraternité». La preuve donc que même dans une chanson d’ascenseur on peut élever le débat…
Frédéric Garat
Didier Sustrac: « Chanteur d’Ascenseur » EMI