Tryo : la fête sur scène
On en attendait pas moins d’eux. Avec Tryo, l’esprit festif avait investi hier le chapiteau du Phenix. Six mille personnes donc, au son des guitares de Manu, Guizmo et Christophe pour une véritable fiesta à Bourges.
Belle et chaude prestation du groupe de reggae
On en attendait pas moins d’eux. Avec Tryo, l’esprit festif avait investi hier le chapiteau du Phenix. Six mille personnes donc, au son des guitares de Manu, Guizmo et Christophe pour une véritable fiesta à Bourges.
On les connaît depuis 1995, on connaît aussi leur goût pour les rassemblements artistiques comme militants. Les amis de Tryo ont hier soir juste après que Java, le duo parisien, ait chauffé la salle à blanc, véritablement mis le feu. Visiblement ravis de se produire devant le public du Printemps de Bourges, Tryo égrenait ses chansons qui en trois albums, sont venues constiter un répertoire bien particulier, entre reggae et chanson.
Pantalons courts pour tous, chapeau de paille et bretelles pour Manu, sourire scotché au visage pour Guizmo, et énergie démultipliée pour Christophe. Bref, un cocktail néo-baba cool qui a enchanté un public plutôt jeune, adepte des dread et des bonnes causes. Un public d’aficionados capable de reprendre du début à la fin l’Hymne de nos campagnes, un des tubes du premier album Mamagubida, sans l’aide des principaux interessés, qui en fin de spectacle vers minuit, ont pu ainsi mesurer leur indice de popularité.
Un couplet sur leur solidarité aux intermittents du spectacle, un (trop court) hommage à Nougaro et à son swing grâce en particulier à la section rythmique de Mister Gang (Armstrong), des chansons d’amour un rien suranées («Y’a des salauds qui pillent le cœur des femmes…») mais surtout des critiques virulentes de notre société avec des morceaux comme Sortez-les dénonçant le pouvoir des médias et qui ce soir, étaient dédiés ironiquement «à nos amis de la ferme» en reference à l’émission de télé-réalité La ferme des célébrités.
Des rytmiques qui fleurent bon la Jamaïque, des chansons enlevées et une irrésistible envie de danser ont largement contribué à faire de ce concert un des rendez-vous les plus festifs de cette édition du Printemps.