SERGE FAUBERT

Serge Faubert fait partie de ces innombrables jeunes chanteurs français dont on n'entend pas beaucoup parler. Et pourtant… Au printemps, est sorti son deuxième album qui mérite largement quelques lignes de commentaires élogieux.

Avionneur

Serge Faubert fait partie de ces innombrables jeunes chanteurs français dont on n'entend pas beaucoup parler. Et pourtant… Au printemps, est sorti son deuxième album qui mérite largement quelques lignes de commentaires élogieux.

Apparu sur la scène musicale il y a 4 ans grâce à un premier album "Notre monde est beau", Serge Faubert avait envahi quelques temps les ondes radiophoniques avec "Ce monde sauvage", un titre pop très mélodique qui avait séduit la France. Pour un premier disque, Serge Faubert avait carrément été travailler auprès d'un maître es-harmonies, l'ex-Soft Machine, Robert Wyatt. Comme tout jeune chanteur qui fait un succès, on l'avait vu sur les scènes des principaux festivals hexagonaux, les Francofolies ou Bourges. Indéniablement, ce p'tit nouveau n'avait pas qu'un joli visage ; il savait aussi écrire et composer. C'était dans l'air du temps, romantique et spontané. Et surtout, rudement bien fait.

Visiblement, Serge Faubert avait quelques influences en poche et pas les moindres. Il avait passé son adolescence, non seulement entre un papa français et une maman espagnole, mais aussi en compagnie de Charlie Mingus, Chet Baker, Léo Ferré ou Jacques Brel. De plus, il apprend la guitare sur un instrument fait-maison par Mr Faubert-père en personne. Après quelques expériences de groupes jazz-rock, puis de rock pur et dur, il revient doucement vers ses vraies amours, la mélodie ciselée et le texte dentelé. On le voit dans le sillage d'une Enzo Enzo ou d'un Capdevielle. Jusqu'au jour, ou sa propre trombine apparaît sur un disque. On y est !

Donc succès avec le premier album, puis suivent trois années de travail, de remise en forme musicale du côté de l'Angleterre. Il se lie avec un producteur londonien, Eg, et un auteur, Tharar. Tout naturellement, naît un nouveau CD qui voit le jour au printemps 98. Co-réalisateur, Serge Faubert nous offre un petit régal musical longuement étudié et peaufiné, "Avionneur" (BMG, 1998). On y retrouve un certain lyrisme qui n'est pas sans rappeler Pascal Obispo. Mais la comparaison s'arrête là. Le petit truc en plus, c'est cette ambiance un rien bluesy qui donne un air chaleureux et humain à l'ensemble. Plus près du cœur.

Le premier single, "Donne-moi ton souffle" à tout l'air d'un tube. A suivre. Et à écouter attentivement.

Catherine Pouplain