Wock, lauréat Découverte RFI 2000
Rendez-vous annuel incontournable, le concours Découverte RFI a cette année récompensé un groupe sénégalo-français, Wock, issu de la rencontre en 1996 à Saint-Louis du Sénégal de l’irréductible de la « République indépendante de Figuerolles », le Marseillais Dimitri Reverchon, avec l’héritier des griots de Saint-Louis, Pape Abdou Seck.
Quand le rythme rencontre la mélodie.
Rendez-vous annuel incontournable, le concours Découverte RFI a cette année récompensé un groupe sénégalo-français, Wock, issu de la rencontre en 1996 à Saint-Louis du Sénégal de l’irréductible de la « République indépendante de Figuerolles », le Marseillais Dimitri Reverchon, avec l’héritier des griots de Saint-Louis, Pape Abdou Seck.
Cette aventure commune a abouti à la réalisation d’un premier album, « Keeman », qui sortira le 10 novembre prochain. En attendant, vous pouvez les découvrir sur les antennes avec leur premier single « Sama Amie »
C’était en 1995. Après avoir vécu vingt ans en Côte d’Ivoire et bourlingué de nombreuses années en famille sur les pistes africaines, Dimitri Reverchon, agitateur culturel dans sa calanque de Figuerolles, souhaite retourner en Afrique créer un groupe différent de tout ce qui se faisait alors.
Féru de pop anglaise, ce n’est pas une énième version de Cock Robin ou de Police qu’il veut mettre en place, mais bien un genre nouveau. Un concept qui allierait la pop music à l’Afrique.
Et pour ce faire, il part au Sénégal, pour Saint-Louis, avec 200 000 F de matériel afin de réaliser une maquette et la proposer à une maison de disques.
Là, il craque pour la ville et son pont Faidherbe construit par Gustave Eiffel qui enjambe le fleuve Sénégal, ses mosquées et son atmosphère si particulière d’ancienne cité coloniale.
Son ami et « jumeau », le guitariste Paul Bossy le rejoint, accompagné du bassiste Denys Carcelero.
Les trois compères auditionnent à tout va les artistes de la région du Fleuve, et puis un soir, lors d’un concert, c’est le flash. Un jeune chanteur de 16 ans, Pape Abdou Seck (en photo), est La voix qu’ils cherchaient. « Du plomb fondu qui me remplit de la tête aux pieds comme un sablier, s’émeut Dimitri le batteur. La voix de Pape a une fonction sacrée, car il est le dernier descendant d’une famille de griots, mémoire du peuple, livres vivants du Sénégal. »
Vieux Sarr, percussionniste et danseur, sera le cinquième larron de la bande.
Un groupe naît. C’est Wock. «Wo» comme wolof et «ck» pour rock.
Une première cassette de six titres voit le jour en 96. Piratée à tour de bras de Nouakchott à Ziguinchor, elle prouve au combo qu’il est sur le bon chemin. Saturée de mbalax, la jeunesse sénégalaise lorgne alors vers le rap et commence à s’intéresser à la pop.
De cette cassette, Dimitri réalisera à Cologne avec Peter Blyton d'INXS un CD 4 titres afin de démarcher les maisons de disques et faire connaître le groupe auprès des médias.
FIP,Europe2, RFI le programmeront, les radios sénégalaises verront leurs standards exploser.
Suivent des concerts dans les Centre culturels français d’Afrique de l’Ouest et centrale, des premières parties de concerts de Manu Dibango, Youssou N'dour, Ray Lema ou Princess Erika et des participations à des festivals aussi prestigieux que ceux de Montreux ou du North Sea Festival de La Haye.
Wock est signé chez BMG France. C’était le but que s’était fixé Dimitri en partant pour le Sénégal : signer chez une « major ».
Pierre RENE-WORMS
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