Louisiane Latina

Pas de pitié pour les amateurs de musique. Après les derniers piétinements, pas de danse et coups de soleil au Festival International de Louisiane à Lafayette, direction Nouvelle Orléans, berceau du jazz et du blues où nous avons suivi à la trace le Français Sergent Garcia présent dans les deux villes pour des concerts chauds, chauds, chauds….

Sergent Garcia aux Etats Unis

Pas de pitié pour les amateurs de musique. Après les derniers piétinements, pas de danse et coups de soleil au Festival International de Louisiane à Lafayette, direction Nouvelle Orléans, berceau du jazz et du blues où nous avons suivi à la trace le Français Sergent Garcia présent dans les deux villes pour des concerts chauds, chauds, chauds….

Revenons sur le Festival de Lafayette. Ce fut cette année encore, riche en évènements. Outre la présence de nombreux groupes remarquables dont le Capverdien Tito Paris, la belle Rokia Traoré (en photo) qui avec ses «folksongs» made in Africa a su charmer le public, outre les performances des artistes cajun (Steve Riley) ou zydeco (Dwayne Dopsie qui sera en France en juin prochain dans le cadre d’un échange entre Lafayette et le Festival des Musiques Métisses d’Angoulême), outre la défection pour cause de démêlées avec la justice de l’inénarrable Zydeco Joe, vedette du zydeco, outre tout cela, nous avons assisté à deux concerts de folie avec le combo de Sergent Garcia.

 

Arrivé à 18 heures en provenance de Paris, sur scène à 20 heures, le groupe ne s’est pas ménagé et a donné le maximum. Une quinzaine de musiciens dont une section de cuivre, plusieurs percussionnistes, un pianiste doué, un bassiste allumé, un danseur cubain (ses effets de hanche furent très appréciés par le public féminin) … ont fait monter la température (déjà élevée) un peu plus. Sergent Garcia a ainsi fait danser devant la scène Vermillion quelques 7000 personnes au rythme de la salsa, du ragga, du reggae, de la salsaragga, ou du reggaemuffin ou de la salsamuffin, enfin comme vous voulez…Ce groupe détonant emmené par Bruno Garcia, ex-Ludwig Von 88 (rock alternatif des années 80) a réussi un vrai show comme on pouvait l’espérer dans un festival comme celui-là.

Lafayette terminée, on est un peu triste de se quitter comme après une réunion familiale réussie. En ce qui nous concerne, nous avons trouver le moyen de faire durer la musique. Après le pays des bayous, on a donc pris l’autoroute 10 en direction de la Nouvelle Orléans, celle qui est construite au dessus du lac Henderson. Autre décor pour nous comme pour les musiciens de Sergent Garcia qui poursuivent leur route à travers les Etats Unis pour une série de concerts dans des clubs, de San Francisco à Porto Rico en commençant donc par la Nouvelle Orléans.

Ici, les choses sont un peu différentes : le groupe passe à 23 heures dans une des salles du célèbre House Of Blues sur Decatur Street, club ouvert il y a quelques années par Dan Aykroyd (des Blues Brothers). Si le public est au début du concert plus mobilisé par la Margarita ou le cocktail local dit « Hurricane », il ne faut pas attendre longtemps pour le voir se rapprocher de la minuscule scène (pour les quinze musiciens !) et commencer à danser ou sauter suivant les injonctions du chanteur. Quelques Portoricains dans la salle et le courant passe. Un titre en espagnol (comme presque tous) sur les personnes qui immigrent et c’est l’ovation. En bref, une heure et demi de fête, de danse sur une musique qui rassemble dirait on toute sorte de gens.

Sergent Garcia va continuer son périple et nous, rester encore un peu dans cette ville qui accueille comme chaque année le Jazz Fest, une des plus grandes manifestations musicales du pays.

Photos et textes : Valérie Passelègue