Le 10 octobre, visite à Mir Moazam Husain
Ce matin, vendredi 10 octobre, nous avons fait une visite qui était comme un rêve pour moi. Chez nous, dans la famille, nous sommes très attachés à la poésie soufie et à la philosophie qu'elle véhicule. Elle m'accompagne personnellement depuis longtemps et inspire ma musique.
Madame Saaeda Haider, qui vit à Paris (et qui nous aide dans la nouvelle création Jaadu avec la Qawwal Faiz Ali Faiz), m'avait proposé de rencontrer le Dr Ashgar, à Hyderabad. Il est le petit fils du défunt professeur Agha Haider Hassan (que Khudâ l'ait en sa Sainte garde), sage musulman d'une grande famille de Hyderabad, érudit et ami de Tagore et de nombreux grands penseurs du monde entier.
Il fréquentait également les pensées hindoues, juives et chrétiennes et laïques avec un égal respect. Son fils, le père du Dr Ashgar, est le Mir Moazam Husain, érudit lui aussi, nous a reçus en compagnie du grand spécialiste du soufisme, le Dr Abdul Mannan. Que pouvions-nous apporter comme présent sinon notre musique ? Nous avons donc pris nos instruments et joué pour le Mir, sa famille et les amis présents.
Le vieil homme a perdu la vue mais savoure d'autant plus la musique, il irradie à la fois une grande bonté et surtout une touchante simplicité et beaucoup de gentillesse. Voici quelques photos de cette matinée. On peut voir aussi un portrait de l'épouse du Mir ainsi que de la grande poétesse Sarojni Naidu, surnommée en son temps \"the nightingale of India\", qui fut aux côtés du Mahatma Gandhi dans la lutte pour l'indépendance.
Je songe à rencontrer à nouveau dans le futur le Dr Ashgar car il vient souvent à Paris (il travaille pour le développement de l'éducation et de l'instruction des enfants, particulièrement des petites filles, en Inde et dans le monde). Nous parlerons poésie et musique. Je suis heureux aujourd'hui, comme toujours, d'être accompagné d'amis musiciens aussi ouverts d'esprit et sensibles, comme Francis et Ze Luis, pour pouvoir partager avec eux ces moments.
"Je ne suis pas un vagabond qui erre dans le marché,
J'ai le goût de l'amour, j'attends de le rencontrer…
Des milliers de fois j'ai plongé dans cette rivière sans fond,
Mais c'est dans un trou d'eau que j'ai trouvé la précieuse perle. "
poésie chantée Qawwali
"Le chapelet de bois dit : Pourquoi m'égrènes-tu ?
C'est ton cœur qu'il faut égrener, pour t'unir tout de suite à Lui."
Kâbir
"Je regarde tous les êtres comme égaux en dignité ;
Sur le plateau de ma balance,
le brâhmane ne pèse pas plus que l'intouchable,
l'éléphant que le chien ou le chat,
un lingot d'or plus qu'une boule d'argile."
Touladhâra
Texte et photos : Thierry Robin
Ce matin, vendredi 10 octobre, nous avons fait une visite qui était comme un rêve pour moi. Chez nous, dans la famille, nous sommes très attachés à la poésie soufie et à la philosophie qu'elle véhicule. Elle m'accompagne personnellement depuis longtemps et inspire ma musique.
Madame Saaeda Haider, qui vit à Paris (et qui nous aide dans la nouvelle création Jaadu avec la Qawwal Faiz Ali Faiz), m'avait proposé de rencontrer le Dr Ashgar, à Hyderabad. Il est le petit fils du défunt professeur Agha Haider Hassan (que Khudâ l'ait en sa Sainte garde), sage musulman d'une grande famille de Hyderabad, érudit et ami de Tagore et de nombreux grands penseurs du monde entier.
Il fréquentait également les pensées hindoues, juives et chrétiennes et laïques avec un égal respect. Son fils, le père du Dr Ashgar, est le Mir Moazam Husain, érudit lui aussi, nous a reçus en compagnie du grand spécialiste du soufisme, le Dr Abdul Mannan. Que pouvions-nous apporter comme présent sinon notre musique ? Nous avons donc pris nos instruments et joué pour le Mir, sa famille et les amis présents.
Le vieil homme a perdu la vue mais savoure d'autant plus la musique, il irradie à la fois une grande bonté et surtout une touchante simplicité et beaucoup de gentillesse. Voici quelques photos de cette matinée. On peut voir aussi un portrait de l'épouse du Mir ainsi que de la grande poétesse Sarojni Naidu, surnommée en son temps \"the nightingale of India\", qui fut aux côtés du Mahatma Gandhi dans la lutte pour l'indépendance.
Je songe à rencontrer à nouveau dans le futur le Dr Ashgar car il vient souvent à Paris (il travaille pour le développement de l'éducation et de l'instruction des enfants, particulièrement des petites filles, en Inde et dans le monde). Nous parlerons poésie et musique. Je suis heureux aujourd'hui, comme toujours, d'être accompagné d'amis musiciens aussi ouverts d'esprit et sensibles, comme Francis et Ze Luis, pour pouvoir partager avec eux ces moments.
"Je ne suis pas un vagabond qui erre dans le marché,
J'ai le goût de l'amour, j'attends de le rencontrer…
Des milliers de fois j'ai plongé dans cette rivière sans fond,
Mais c'est dans un trou d'eau que j'ai trouvé la précieuse perle. "
poésie chantée Qawwali
"Le chapelet de bois dit : Pourquoi m'égrènes-tu ?
C'est ton cœur qu'il faut égrener, pour t'unir tout de suite à Lui."
Kâbir
"Je regarde tous les êtres comme égaux en dignité ;
Sur le plateau de ma balance,
le brâhmane ne pèse pas plus que l'intouchable,
l'éléphant que le chien ou le chat,
un lingot d'or plus qu'une boule d'argile."
Touladhâra
Texte et photos : Thierry Robin