La reconnaissance de la Techno Parade

Paris a vécu le 19 septembre sa première Techno Parade. A l'image de la Love Parade berlinoise, quelques 120.000 personnes ont vibré dans les rues de la capitale aux rythmes de la techno. Pas mal pour une première!

Succès de la première Techno Parade.

Paris a vécu le 19 septembre sa première Techno Parade. A l'image de la Love Parade berlinoise, quelques 120.000 personnes ont vibré dans les rues de la capitale aux rythmes de la techno. Pas mal pour une première!

Le temps d'une journée estivale sagement électrique, Paris a vécu, toutes basses dehors, dans un mélange de joie, couleur et fraternité, la Parade qui marquait la reconnaissance de la musique techno par le grand public en France.
Plusieurs milliers de fans s'étaient rassemblés dès 13 heures place Denfert Rochereau sous un chaud soleil et dans une ambiance très décontractée pour les derniers préparatifs de cette manifestation organisée par l'association Technopol.
Les premières mesures de techno ont commencé à résonner alors que chacun s'affairait à affiner son look -tenues légères, cheveux colorés, mini sac à dos.

Certains des 34 chars musicaux participant au défilé faisaient assaut de coquetterie, à l'image de ceux de tête, recouverts de fourrure synthétique. D'autres avaient transformé les plates-formes de leurs chars en véritables salons de jardins, avec tables et chaises, donnant un côté tropical à ces discothèques mobiles.
Et chacun avait sa propre sono, son propre style de musique, avec ses danseurs et ses suiveurs qui ambiançaient sur une piste de danse longue de 5,7 km!
Un papillon et une chenille ouvraient le cortège où l'on remarquait une seule banderole revendicative comme dans les "vraies" manifestations: "Non à l'hypocrisie. Oui aux raves parties". C'était bien la seule revendication d'un public très bon enfant, tolérant, un peu comme la génération "peace and love" des années soixante-dix.
L'image, jusqu'ici négative de la techno, en raison notamment de son étroite association aux drogues, a changé samedi. Aux yeux du public, ce mouvement n'est plus l'enfant terrible de la musique, comme le demeure encore le rap. Les parisiens ont été surpris et rassurés par ces jeunes qui ont transformés le pavé parisien en gigantesque rave-partie.

Et Jack Lang, alias Daft Lang, l'ancien ministre socialiste de la Culture et parrain de cette Techno Parade se félicitait au cœur du cortège qu'après dix ans de répression et de véritable défiance de la part des pouvoirs publics, la techno ait enfin véritablement droit de cité.
Déjà, il rêve que l'an prochain, pour fêter le XXIème siècle, une rave mondiale soit organisée le même jour aux quatre coins de la planète.

PRW