UN VENT DE VARIÉTÉ

Pour la première grande soirée du Printemps, le Phénix a accueilli hier mercredi 20 deux représentants d’un genre souvent décrié, la variété : la chanteuse franco-indonésienne Anggun et l’ex-Valentin, Gérald de Palmas. Spectacle assuré pour un public conquis.

Anggun et De Palmas

Pour la première grande soirée du Printemps, le Phénix a accueilli hier mercredi 20 deux représentants d’un genre souvent décrié, la variété : la chanteuse franco-indonésienne Anggun et l’ex-Valentin, Gérald de Palmas. Spectacle assuré pour un public conquis.

 

 Il a fallu une bonne dose de patience et de professionnalisme à Anggun pour supporter au début de son concert des problèmes de micro qui ne fonctionnait pas, empêchant la jeune femme de chanter. Se montrant relativement détachée, elle en profitait pour nous donner quelque aperçu de sa grâce en dansant et faisant virevolter ses foulards telle une Isadora Duncan des temps modernes. Mais une fois entamé ses premières chansons, on a vite constaté qu’elle ne s’économisait pas pour donner le maximum d’elle-même grâce notamment à une voix ample, assurée et puissante. En 40 minutes, elle a su rassembler un public enthousiaste et le faire participer au gré des quelques succès commerciaux qu’elle a pu enregistrer : La neige au Sahara ou le plus récent Etre une femme.

Anggun s’est montré sous un jour que peu connaissent, celui d’une jeune femme bondissante, occupant vraiment l’espace scénique et reprenant à son compte les postures rock’n’roll. Car là était bien le légère surprise de ce show, une Anggun très rock’n’ roll, qui grâce à quelques riffs de guitares bien appuyés réussit à nous y faire croire quelques instants. Pour finir, elle faisait appel à un bon vieux tube des Rita Mitsouko, on ne peut plus rassembleur, les Histoires d’A, chanté avec beaucoup de conviction, pour le plus grand plaisir du public.

 

    Quelques 20 minutes de pause pour installer le matériel de l’artiste suivant et le public déjà bien chaud, de scander : "Gérald, Gérald Gérald !". C’est vrai qu’on en avait oublié son prénom. De Palmas, valeur sûre de la chanson française, en tournée en France depuis quelques semaines, proposait au Printemps de Bourges, un show réglé comme du papier à musique. Le public déjà bien chaud, n’avait pas besoin de beaucoup plus pour passer un très bon moment. Quatre albums à son actif et quelques tubes, l’ex-Valentin réussit un parcours sans faute.

Des mélodies simples et efficaces, un peu rock, un peu folk, des rimes que l’on pourrait juger simplistes "Regarde-moi bien en face/il faut que tu t’y fasses", mais qui à l’instar d’un Jean-Jacques Goldman, trouve un écho sûr dans le public. La proximité entre le chanteur et ceux qui l’écoutent est aussi renforcée par les thèmes abordés. Hormis les histoires d’amour qui finissent mal, des chansons sur la vie, des choses simples comme le titre Dans ma cour, où il est juste question de souvenirs d’école, les siens, celui de son fils.

Un homme simple en somme, pas trop star et ostensiblement prêt à donner du plaisir au spectateur. Quelques séances de karaoké ("J’étais sur la route, toute la sainte journée …") avec lui renforce le sentiment qu’on a toujours connu De palmas, qu’il fait partie intégrante du paysage musical français.