Francofffonies !
Du 6 au 9 juillet, le parc de La Villette s’est associé au festival Francoffonies pour célébrer la langue française sous toutes ses formes : théâtre, contes, cinéma… et musique ! Le temps d'un week-end, le globe terrestre s’est scindé en deux: "Nord - tendance rock" le 8 juillet et, le lendemain, "Sud - tendance World".
Trip hop, kitsch pop et électro version francophone !
Du 6 au 9 juillet, le parc de La Villette s’est associé au festival Francoffonies pour célébrer la langue française sous toutes ses formes : théâtre, contes, cinéma… et musique ! Le temps d'un week-end, le globe terrestre s’est scindé en deux: "Nord - tendance rock" le 8 juillet et, le lendemain, "Sud - tendance World".
Yonderboi est le premier à ouvrir le bal, aux alentours de 16h15. Ce jeune artiste en provenance directe de Hongrie, qui mêle électro, new wave et chant mystique en français et anglais, a écoulé des milliers d'exemplaires de ses deux albums. Sa trip hop ne déchaîne pas les foules mais laisse planer sur La Villette une ambiance lounge assez lunaire, au dynamisme pourtant palpable. Concluant son show sur un morceau résolument rock, Laszlo Fogarasi, alias Yonderboi, s’éclipse pour laisser le champ libre aux déjantés Vive la Fête.
Le groupe belge porte son nom à merveille : la simple apparition de la chanteuse Els Pynoo envoie une décharge électrique à la bonne centaine de personnes présentes alentour, qui se retrouvent irrémédiablement attirées vers la scène. Vive la Fête s’est formé il y a dix ans autour du couple très rock n’roll formé par Danny Mommens, ex-leader du groupe indie rock Deus, et Els Pynoo, ancienne mannequin. Résultat de cette alliance: un mélange indéfinissable d'électro, de rock et de pop que le groupe qualifie de "kitsch pop". Vive la Fête s'impose sur la scène de La Villette durant une bonne heure devant un public grandissant. Les applaudissements que les cinq acolytes récoltent à la fin de leur concert vont plus au show livré par une Els Pynoo rappelant une sorte de Blondie à l'ascendance iggy popienne qu'à la véritable performance musicale du groupe.
Il est 19h15, DJ Champion entre en scène. Le DJ québécois a droit à un accueil à la hauteur de sa renommée internationale dans le monde de l'électro. Un succès qui est dû à une particularité bien spéciale: Maxime Morin, aka DJ Champion, dirige ses cinq compères comme un orchestre, laissant place libre à une improvisation quasi totale. Malgré le ciel qui commence à s’assombrir, la foule se presse pour observer le chef Maxime. Ses gestes amples se font soudain plus précis pour désigner la bassiste et lui faire dévaler les gammes… jusqu’à que son regard la quitte pour trouver celui du guitariste. A lui maintenant d’improviser pour suivre la base électro lancée par Maxime. Tant au point de vue visuel que musical, le concert de DJ Champion est une création de chaque instant où le public, comme les musiciens, ne sait dans quelle direction l’électro assez rock du chef d’orchestre se dirigera. 21 heures et quelques gouttes de pluie plus tard, cette après-midi "nord tendance rock" est terminée. Grâce à ces trois groupes pour qui la langue française est une donnée essentielle à leur création, la scène et le public sont assez chauds pour accueillir l’autre versant de la francophonie, le concert "sud-tendance world" du lendemain…
Virginie Le Baler