Céline Dion, plus femme que jamais
Neuf femmes écrivains ont bûché sur les textes, six réalisateurs masculins sur les mélodies : la diva québécoise n’a plus eu qu’à poser sa voix. Le résultat se nomme D’Elles, disque élégant, tonitruant et sentimental à souhait. A l’image d’une Céline Dion égale à elle-même qui, au choix, horripile ou enivre.
D’elles vient de paraître
Neuf femmes écrivains ont bûché sur les textes, six réalisateurs masculins sur les mélodies : la diva québécoise n’a plus eu qu’à poser sa voix. Le résultat se nomme D’Elles, disque élégant, tonitruant et sentimental à souhait. A l’image d’une Céline Dion égale à elle-même qui, au choix, horripile ou enivre.
D’emblée, le nouveau disque de Céline Dion se présente comme un pur bijou commercial. A peine le boîtier ouvert, une publicité pour un parfum au nom de la star vous saute à la figure. Puis, aussitôt, une autre vous invite à télécharger les sonneries officielles de Céline sur votre mobile... Le marketing a mis le paquet ! Nul doute qu’il aura de l’audience tant cet opus 100% en français était attendu. Les entichés de "La" voix québécoise en parlaient depuis des mois sur les sites de fans. Touchés que la chanteuse ne les ait pas oubliés de son palace de Las Vegas, où elle donne depuis quatre ans des concerts à guichets fermés.
D’Elles, Céline Dion a commencé à y réfléchir il y a environ un an. S’apercevant qu’elle avait envie de "chanter les femmes", elle décide de s’entourer de neuf plumes féminines. Des romancières françaises et québécoises plus ou moins connues : Francoise Dorin, Nina Bouraoui, Lise Payette, Nathalie Nechtschein, Jovette-Alice Bernier, Janette Bertrand, Marie Laberge, Christine Orban et Denise Bombardier. Elle convie même sur un titre George Sand, laquelle, morte en 1876, n’a pas vraiment eu le choix de figurer ou non au casting !
Tous ces stylos réunis composent un album qui fait la part belle à l’amour, aux hommes, aux enfants, à la rupture, à la combativité… Thèmes ancestraux d’une Céline Dion qui vocalise toujours aussi adroitement, dans la douceur (Je cherche l’ombre ou Berceuse) ou dans la hargne (A cause et Si j’étais quelqu’un). Côté musique, réalisation et orchestrations sont signés par des hommes. Des complices de Jean-Jacques Goldman pour la plupart, comme Jacques Veneruso, Gildas Arzel, Erick Benzi ou encore David Gategno (Tina Arena, Natasha Saint-Pier, Chimène Badi). De leur travail, on retiendra la belle mise en notes de La Diva, avec, en introduction, un extrait de La Bohême de Puccini (interprétée par Maria Callas) et un accompagnement de l’Orchestre philharmonique de Prague. De même, le tempo entraînant et pêchu de Femme comme chacune relève le niveau relativement molasson du tout.
Certains auditeurs, pourtant "addicts", le disent carrément : les arrangeurs ont un peu trop forcé sur les violons et autres instruments synthétiques. Mais, sur le site de la Fnac, un internaute leur rabat le clapet : "Cet album est sublime. On ne peut que féliciter la fine équipe Veneruso, Benzi, Arzel, Gategno et au commande un certain Goldman. D'elles...Un réel délice pour l'Esprit et pour l'Ame... " Sûr qu’après neuf ans d’absence en France, la Québécoise la plus connue au monde n’aura pas de mal a remplir les huit Bercy qui l’attendent en mai 2008. Mordus, d’ailleurs, à vos marques : les billets sont déjà en vente !
Céline Dion D’elles (Columbia) 2007
En concert à Bercy à Paris à partir du 20 mai 2008