LE GRAND ORCHESTRE DU SPLENDID

Paris, le 10 avril 2000 - Combo à succès des années 80 avec "La salsa du démon", "Macao" ou "Le gangster", les 18 musiciens et choristes de ce big band à la française n'ont eu de cesse de revisiter le swing des années 30 et 40, le jazz, la salsa ou le mambo à leur manière. Ils reviennent avec un nouvel album "Le swing me soigne" (Scalen), trois Olympia, les 7, 8 et 9 avril dernier et une tournée.

Un Big band loufoque

Paris, le 10 avril 2000 - Combo à succès des années 80 avec "La salsa du démon", "Macao" ou "Le gangster", les 18 musiciens et choristes de ce big band à la française n'ont eu de cesse de revisiter le swing des années 30 et 40, le jazz, la salsa ou le mambo à leur manière. Ils reviennent avec un nouvel album "Le swing me soigne" (Scalen), trois Olympia, les 7, 8 et 9 avril dernier et une tournée.

La salle aux fauteuils rouges du boulevard des Capucines s'est transformée en temple du swing.

Contre la déprime, un seul mot d'ordre : "Le swing me soigne" ce premier titre qui est aussi celui de leur nouvel album. L'occasion de revenir à leurs premières amours : le Big Band et sa formation classique de treize cuivres : 4 trompettes, 4 trombones et 5 saxophonistes sans compter les rythmiques et les percussions. Palmiers à profusion, ambiance tropicale des années 40, musiciens en costumes croisés blancs, les tubes s'enchaînent, "La plus bath des javas", par le julot à casquette et sa poule qui caquette, ou les désormais classiques chansons de Boris Vian "On n'est pas là pour se faire engueuler" ou encore "Fais-moi mal, Johnny", chanson sado-maso immortalisée par Magali Noël. Bien que respectant le style d'origine, le Grand Orchestre du Splendid se permet quelques incartades en insérant deci-delà quelques gimmicks musicaux décalés. Sérieusement influencée par le café-théâtre, la joyeuse troupe emmenée par le noyau d'origine, les frères Thibault (Xavier, auteur et chanteur et Frédéric, compositeur) interprète ici huit chansons nouvelles et cinq reprises. Dont ce "Paris, Tour Eiffel" de Michel Emer où la chanteuse Alice Prévost parade en cuissardes façon pieds de Tour Eiffel...

Cet Olympia, c'est aussi l'opportunité d'agrandir la formation en conviant un combo de onze femmes, les RumBanana, pour lesquelles Xavier Thibault a écrit quelques chansons et dont le répertoire salsa s'intègre chaleureusement à celui de l'orchestre. Retour à l'humour, pas des plus subtils parfois, avec ce "On n'est jamais trop laid quand on a de la monnaie, on n'est jamais trop mignon quand on a du pognon", ou sur un air de merengué, ce "Ana Conga" ou les tribulations d'une charmeuse de serpent un peu particulière. Des chansons qui n'ont d'autre vertu que celle de divertir et dont le but est une fois de plus atteint. Grâce encore à ce clin d'oeil à Mireille, du petit conservatoire de la chanson, pour son fameux "Quand un vicomte...". Cinq énormes lanternes chinoises descendent du ciel, sur la scène, une ambiance de tripot asiatique, c'est "Macao", tube indémodable. Enfin, le Grand Orchestre du Splendid la gardait pour la fin. Belzébuth et sa grappe de raisin en guise de cache-sexe (le Diable avait gardé ses socquettes), Vampirella et la sorcière dont rats et crapauds mijotent encore dans la marmite remettent le couvert pour une énième "Salsa du Démon". Dans la joie et la bonne humeur.

Pascale Hamon

Le grand orchestre du Splendid sera en tournée : le 15 avril à La Ricamarie (42), le 19 à Arras, le 20 à Homécourt (54), le 21 à Bitche (57), le 22 à St Martin Boulogne, le 30 à Changé (72), le 11 mai à Alençon, le 13 à Charleroi en Belgique, le 14 à La Louvière en Belgique toujours et le 15 à Huy encore en Belgique. Retour en France le 20 mai à Villefranche sur Saône, le 25 à Conthey en Suisse, le 26 à Bienne, le 27 à Lausanne, le 28 à Péage de Roussillon, le 3 juin à Brignais, le 4 à Montélimar et le 6 à Port-de-Bouc.