Sam Mangwana le panafricain
Après plus de vingt ans de carrière solo derrière lui, Sam Mangwana nous offre un album de toute beauté, reflet de sa double identité congolaise et angolaise. "Galo Negro" (Musidisc) est en effet un savoureux cocktail de samba nostalgique et de rumba lente où la vois de Sam Mangwana mariée à celle du rocker romantique Murray Head " Manjani " et de talentueux choristes " Zengola " surfe sur des mélodies subtiles. Il faut dire que l'orchestration est de qualité.
On retrouve au côté de l'ancien compagnon de Rochereau et de Franco de grandes pointures, comme le vieux routier Papa Noël connu pour les volutes tourbillonnantes de sa guitare, et les Malgaches Regis Gizavo et Justin Vali. Le premier, qui s'est imposé sur la scène internationale par ses prouesses à l'accordéon (il a notamment accompagné le groupe corse I Muvrini et le chanteur Graeme Allwright), prolonge le chant du leader et l'emporte dans un tourbillon de notes joyeuses tirées du salegy, une invitation à la danse typiquement malgache. Le second, spécialiste du vali, un fût de bambou cerné de cordes au son cristallin, égrène sa nostalgie dans des rumbas lentes et chaloupées bercées par les percussions légères de Roger Raspail, un artiste de référence des Caraïbes.
Comme beaucoup d'artistes originaires du nord de l'Angola, la partie bantoue du pays, Sam Mangwana oscille toujours entre la langueur de la culture afro-lusophone et les nuits agitées de Kinshasa. S'interrogeant sur l'avenir de ses deux patries, apôtre d'un humanisme dénonçant l'archaïsme de certaines traditions, le nouvel album de Sam Mangwana devrait confirmer un succès qui ne s'est jamais démenti : dans toute l'Afrique, australe comme centrale, l'artiste à la voix d'or remplit, depuis plus de vingt ans, des stades entiers. Sylvie Clerfeuille (MFI)
Après plus de vingt ans de carrière solo derrière lui, Sam Mangwana nous offre un album de toute beauté, reflet de sa double identité congolaise et angolaise. "Galo Negro" (Musidisc) est en effet un savoureux cocktail de samba nostalgique et de rumba lente où la vois de Sam Mangwana mariée à celle du rocker romantique Murray Head " Manjani " et de talentueux choristes " Zengola " surfe sur des mélodies subtiles. Il faut dire que l'orchestration est de qualité.
On retrouve au côté de l'ancien compagnon de Rochereau et de Franco de grandes pointures, comme le vieux routier Papa Noël connu pour les volutes tourbillonnantes de sa guitare, et les Malgaches Regis Gizavo et Justin Vali. Le premier, qui s'est imposé sur la scène internationale par ses prouesses à l'accordéon (il a notamment accompagné le groupe corse I Muvrini et le chanteur Graeme Allwright), prolonge le chant du leader et l'emporte dans un tourbillon de notes joyeuses tirées du salegy, une invitation à la danse typiquement malgache. Le second, spécialiste du vali, un fût de bambou cerné de cordes au son cristallin, égrène sa nostalgie dans des rumbas lentes et chaloupées bercées par les percussions légères de Roger Raspail, un artiste de référence des Caraïbes.
Comme beaucoup d'artistes originaires du nord de l'Angola, la partie bantoue du pays, Sam Mangwana oscille toujours entre la langueur de la culture afro-lusophone et les nuits agitées de Kinshasa. S'interrogeant sur l'avenir de ses deux patries, apôtre d'un humanisme dénonçant l'archaïsme de certaines traditions, le nouvel album de Sam Mangwana devrait confirmer un succès qui ne s'est jamais démenti : dans toute l'Afrique, australe comme centrale, l'artiste à la voix d'or remplit, depuis plus de vingt ans, des stades entiers. Sylvie Clerfeuille (MFI)