MIAMI FÊTE LA MUSIQUE
Miami Beach, le 21 juin 2001 - Si la Fête de la Musique a vingt ans d'âge à Paris, elle n'en a que quatre à Miami Beach en Floride, loin de la francophonie : ici, le public dit souvent "le" Fête de la musique. Petit tour du quartier avant les comptes-rendus parisiens et malgaches.
20 ans à Paris, 4 ans à Miami
Miami Beach, le 21 juin 2001 - Si la Fête de la Musique a vingt ans d'âge à Paris, elle n'en a que quatre à Miami Beach en Floride, loin de la francophonie : ici, le public dit souvent "le" Fête de la musique. Petit tour du quartier avant les comptes-rendus parisiens et malgaches.
Comme partout dans le monde, la Fête (offerte ici par le consulat de France) propose quelques jours avant le 21, une gamme assez large de réjouissances musicales allant du gospel aux duos de pianos en salle de concert, du lyrique au rock et, population "miamienne" oblige, vers une prépondérance de musiques hispaniques.
L'impressionnante Marilyn Morales, alto et peut-être rugbywoman dans la vie, balançait des standards cubains d'avant-guerre et des néoclassiques d'Andrea Bocelli. Dans la salle, son beau-frère filmait tout. Dehors, sur la voie piétonne qui traverse la ville d'est en ouest, Alezandra Baché, rockeuse blonde à la guitare, interprète un I will survive plus punk que funk et plus loin, des Equatoriens régalent la foule.
Dans une jolie petite église baroque espagnole dite "communale", (toutes confessions, ou presque) une dénommée Aramai Malaise triture la harpe. Mlle Malaise est suivie avec plus d'une heure de retard sur le programme, et devant un public devenu alors épars, d'un révérend chanteur de gospel qui s'excuse du retard. Il a eu du mal à trouver l'église. Ensuite, ce sont les notes qu'il a du mal à trouver. Heureusement une grappe de jeunes Français, la plupart stagiaires au Consulat de France de Miami, l'ont soutenu jusqu'au bout. "Nous sommes neuf stagiaires ici au Consulat. On a plus ou moins tout organisé pour la Fête, on a booké les artistes, tous bénévoles, comme le veut la tradition" disait l'un d'entre eux. "J'ai une formation en "événementiel", et ça aide car il y a toujours de l'imprévu. On avait programmé le groupe Plastikx Tropical mais les restaurateurs ont fait pression pour nous faire interdire les amplis," disait un des jeunes imprésarios d'un soir.
Quelques jours auparavant, lors du Miami Beach World Music Festival où s'est produite Cesaria Evora, on a pu entendre un "Hommage à Stéphane Grappelli". Et enfin, pour clôturer la manifestation, les affiches annonçaient "Raquel Bitton chante Piaf." A Miami, de jeunes stagiaires gèrent la jeune Fête, et Piaf, c'est de la world musique !
Clotilde Luce