Sally Nyolo fête la francophonie au Japon

La première édition du Festival de la Francophonie se déroule du 13 au 28 mars en écho à la journée internationale de la Francophonie du 20 mars. Elle se propose de mieux faire connaître au public la diversité des cultures des pays francophones. Parmi les moments forts de ce Festival, le concert de Sally Nyolo, le 19 mars, au «Club Quattro» dans le quartier de Shibuya.

Escale à Tokyo

La première édition du Festival de la Francophonie se déroule du 13 au 28 mars en écho à la journée internationale de la Francophonie du 20 mars. Elle se propose de mieux faire connaître au public la diversité des cultures des pays francophones. Parmi les moments forts de ce Festival, le concert de Sally Nyolo, le 19 mars, au «Club Quattro» dans le quartier de Shibuya.

«Approchez bonnes gens que je vous raconte cette histoire...». Ce sont les premiers mots du nouvel album de Sally Nyolo, Zaïone, sorti sur l’archipel nippon le 23 février dernier en «éditionjaponaise» (c’est-à-dire avec un livret explicatif en japonais l'artiste et les chansons). Après la carrière de choriste et de membre du groupe Zap Mama qu’on lui connaît, Sally Nyolo se lance dans une carrière solo dans la deuxième partie des années 90.

Elle raconte dans ses chansons des histoires qui sont des moments à partager et s’imprègne pour cela de ses voyages, de ses rencontres. Sa première prestation devant le public japonais lui laisse un souvenir impérissable. Elle en avait même écrit à l’époque une chanson, Reggae in Japan, qu’elle interpréta ce soir aussi.

«Je me souviens qu’en 1995 quand je suis venue ici avec les Zap Mama, le public pleurait de joie et cela m’avait particulièrement touchée. Je suis revenue avec ce souvenir en mémoireet malgré le marathon que l’on est en train de faire [NDLR: le groupe arrivait de Suisse, faisait une date à Tokyo et repartait le lendemain pour le Zimbabwe] la fatigue est tout de suite partie en arrivant!».

Pour son deuxième séjour à Tokyo, Sally Nyolo ne s’inquiétait pas trop de l’accueil que le public lui réserverait et suivait l’excitation de la formation qui l’accompagnait, pour qui c’était le premier voyage sur l’archipel. Elle savait avant de venir ici que le public japonais était extraordinaire et le lui a bien rendu: deux heures non-stop de concert, plus d’une vingtaine de titres dans lesquels Sally partage sa musique, ses couleurs, ses trésors et aussi sa langue: «Le public de ce soir était chaleureux et attentif. Aujourd’hui, puisque c’est la Fête de la Francophonie, je lui ai parlé en français et il a suivi, a dansé. Il a même chanté en Eton [NDLR: le dernier titre du concert était «Agnenguele» et Sally l’a fait reprendre au public]. Le public était présent comme un artiste peut l’espérer».

Il y a des artistes qui ont une véritable aura et qui sont nés pour être star. Sally Nyolo en fait partie. Elle se donne non seulement à cent pour cent sur scène avec un très grand professionalisme, mais prend la peine après le concert de sortir des loges pour venir saluer le public venu l’applaudir, avec un petit mot pour chacun qui donne envie de revoir très vite cette grande Dame.