FESTIVAL D'ETE DE QUEBEC (bis)

Vous avez dit 14 juillet ? Loin de la France, de ses bals des pompiers, de ses défilés militaires et autre réception élyséenne, peu de trace de la prise de la Bastille sous le ciel québécois. Au Festival d'été de Québec, la fête est internationale, cosmopolite et polyglotte.

Eclectisme de rigueur

Vous avez dit 14 juillet ? Loin de la France, de ses bals des pompiers, de ses défilés militaires et autre réception élyséenne, peu de trace de la prise de la Bastille sous le ciel québécois. Au Festival d'été de Québec, la fête est internationale, cosmopolite et polyglotte.

Dès le 13, alors que toute la France s'apprête à guincher au bal du coin, je continue ma ballade musicale au FEQ. Le premier coup de foudre du jour, c'est Tryo et son reggae acoustique. Il est midi, la ville est encore calme et pourtant, les premiers concerts démarrent. Au Parc de la francophonie, sur la scène Molson Dry, les Français de Tryo ne manquent pas de transformer la pause déjeuner en un joyeux happening. Le site est ouvert à tous. Pas de ticket, de macaron ou de badge. On entre, on s'assoit, on profite. Rencontre naturelle du reggae et de la chanson française, le répertoire de Tryo est sans prise de tête, joyeux et drôle. Ce qui ne les empêche pas de savoir aborder des sujets plus graves mais toujours avec le sourire. Les guitares sont énergiques, les voix parfaites, les percussions puissantes, le tout au milieu d'un décor de plantes vertes. Tout l'été, Tryo sillonne la route des festivals de France. Je vous les recommande !

Dans la ville basse, un autre son de guitare, plus électrique, plus africain attire mes petites oreilles. Sur la scène de la place d'Youville, je retrouve Amadou et Mariam (photo), couple et duo malien qui après leur tube "Je pense à toi" en 98, connaissent un joli succès international. Brillamment accompagnés par trois musiciens français qui rivalisent de talent, Amadou et Mariam égrènent leur blues aux accents parfois naïfs avec un solide enthousiasme et beaucoup de tendresse.

Le 14 juillet, c'est l'enfance qu'on célèbre au Parc de la francophonie avec le Gagala. Ce concours lancé au Québec, en Belgique, en Suisse et en France a permis de sélectionner des textes écrits par des 9-15 ans et que des chanteurs connus choisissent, mettent en musique et interprètent. C'est ainsi, que face à une foule des grands soirs, on a pu voir le Québécois Michel Rivard, le Suisse Sarclo, le Belge Jeff Bodart ou la Française Lio défendre des textes souvent étonnants, surréalistes voire engagés. Jolie soirée.

Texte et photos : Catherine Pouplain