Uncommonmenfrommars

Avec un nom de groupe aussi facile à assumer qu’un saut en parachute un lendemain de cuite et une dégaine à se faire plier de rire une tribu de Gothiques, les Uncommonmenfrommars avaient tout pour rester la bonne blague du punk-rock français. Leur troisième album Scars are reminders révèle pourtant un sens de la mélodie qui n’a rien de risible.

Scars are reminders

Avec un nom de groupe aussi facile à assumer qu’un saut en parachute un lendemain de cuite et une dégaine à se faire plier de rire une tribu de Gothiques, les Uncommonmenfrommars avaient tout pour rester la bonne blague du punk-rock français. Leur troisième album Scars are reminders révèle pourtant un sens de la mélodie qui n’a rien de risible.

Trint Eastwood, Daff Leppard, Motor Ed et Jim Spencer aiment les clins d’œils aux anciens. Ils le prouvent d’entrée avec un All or Nothing qui revisite toutes les saveurs du punk-rock, de NOFX aux Toy Dolls. Enregistrés sous la houlette de Ryan Green en Arizona, ces treize titres raviront les casse-cou adeptes de skate, sans laisser complètement indifférentes leurs copines.

Si le batteur se dépense sans compter, la production laisse une large place aux mélodies bien senties du groupe. I stand alone et Wasted Life tirent même franchement vers la power-pop cajoleuse. Les quatre hurluberlus s’y connaissent d’ailleurs en ritournelles imparables. Dès la première écoute, Dead Inside s’installe dans votre oreille comme un tube en puissance et vous allez ramer avant de le déloger !

Moins brut que Guérilla Poubelle, moins tranchant que les Burning Heads (avec qui ils viennent d’assurer cinquante dates en cinquante et un jours !), Uncommonmenfrommars se situe dans la lignée des Californiens de Blink 182. Une pitrerie au premier abord qui révèle toujours quelques audaces bien senties, comme ces chœurs d’outre-cave sur This place is infected ou le chant hurlé de Scars are reminders. A déconseiller à tous ceux qui gardent de leur adolescence un souvenir pénible, cet album ravira les rockers qui se reconnaissent dans les paroles simplissimes d’I don’t care : "Je me fous de ce que tu penses de moi, je sais exactement ce que je veux, je n’écoute pas ce que tu me dis, je sais exactement ce que je veux".  Complètement immature mais hautement jubilatoire. Comme les Uncommonmenfrommars …

Uncommonmenfrommars Scars are reminders (At(h)home/Wagram, 2006)