Nouvelle Vague, toujours bossa

Deux ans après un album éponyme aussi étonnant qu’envoûtant,  Nouvelle Vague sort Bande à part. Quatorze titres new-wave adaptés façon bossa-nova.

 

On est à peine aux premières mesures qu’on se croirait déjà dans un film. Il y a le chant des oiseaux de nuit, le bruit des vagues et cette voix délicieuse, qui susurre : "Under blue moon I saw you"… Pour arranger façon bossa-nova les titres qui ont fait la new-wave, Marc Collin, producteur de talent et tête pensante du projet Nouvelle Vague, se fait du cinéma. Il rêve des situations exotiques dans des lieux que ne le sont pas moins : les plages de Rio au Brésil ou les faubourgs de Kingston en Jamaïque. Il imagine un tas de personnages aussi. Résultat : à deux exceptions près – Bela Lugosi’s Dead de Bauhaus et Fade to Grey de Visage-, les tubes de la fin des années 70 et du début des années 80 (Heart of Glass de Blondie, Killing Moon d’Echo and the Bunnymen…) prennent un sérieux bain de soleil.

S’il peut choquer les puristes, ce passage sous UV a un mérite de taille. Il nous épargne les claviers synthétiques et les arrangements à la limite du kitsch de certaines versions originales (essayez de réécouter Don’t Go de Yazoo, juste pour voir). Il parvient, en plus, à préserver l’essentiel : les mélodies. Des mélodies imparables qui poussent encore à la gesticulation sur le dance-floor et font de Bande à part un cd élégant, même s’il reste – un peu trop ?– dans la lignée de Nouvelle Vague, le premier album novateur sorti au printemps 2004, qui proposait déjà un mix judicieux entre rythmiques bossa et esprit des eighties.

Nouvelle Vague Bande à part (Pias) 2006
Concert gratuit le 27 juin à La Flèche d'or avec La Bande Passante.