Aïcha REDOUANE
L'émotion musicale ne naît pas que des grosses machines noyées dans les fumigènes. Il suffit parfois de quelques musiciens animés par une même passion, une même exigence (loin de toutes les facilités) pour faire surgir le tarab, l'extase musicale.
Aïcha Redouane et Habib Yammine de l'Ensemble Al-Adwar, l'ont magnifiquement prouvé lundi 23 mars, au Théâtre de la Ville de Paris, dans une création : La passion de Rabi'a.
Aïcha Redouane et Habib Yammine travaillent ensemble depuis le début de la décennie. Ils se sont lancés dans une entreprise qui les a mené à la recherche de la tradition musicale arabe de la Nahda, la Renaissance culturelle égyptienne et qui les conduit aujourd'hui à servir, avec une musique originale, les poèmes que Rabi'a al Adawîya a écrit avec le feu. De qui s'agit-il ? d'une courtisane, née esclave, musicienne de profession, mais dévorée d'amour mystique ; dans l'Iraq du VIIIe siècle, elle écrira des poèmes qui n'ont rien perdu de leur puissance…
Pendant près de deux heures, Aïcha Redouane et l'Ensemble Al-Adwar parcourent les multiples formes de la tradition musicale arabe classique : qasîda mesurée ou non mesurée, muwashshash et dialogue chœur-soliste du tawshîsh. Cent vingt minutes de bonheur et d'émotion, quand, au détour d'une phrase si longue et si tendue, chaque spectateur se sent chavirer, le cœur à l'arrêt.
Jérôme SAMUEL
Création au Théâtre de la Ville
L'émotion musicale ne naît pas que des grosses machines noyées dans les fumigènes. Il suffit parfois de quelques musiciens animés par une même passion, une même exigence (loin de toutes les facilités) pour faire surgir le tarab, l'extase musicale.
Aïcha Redouane et Habib Yammine de l'Ensemble Al-Adwar, l'ont magnifiquement prouvé lundi 23 mars, au Théâtre de la Ville de Paris, dans une création : La passion de Rabi'a.
Aïcha Redouane et Habib Yammine travaillent ensemble depuis le début de la décennie. Ils se sont lancés dans une entreprise qui les a mené à la recherche de la tradition musicale arabe de la Nahda, la Renaissance culturelle égyptienne et qui les conduit aujourd'hui à servir, avec une musique originale, les poèmes que Rabi'a al Adawîya a écrit avec le feu. De qui s'agit-il ? d'une courtisane, née esclave, musicienne de profession, mais dévorée d'amour mystique ; dans l'Iraq du VIIIe siècle, elle écrira des poèmes qui n'ont rien perdu de leur puissance…
Pendant près de deux heures, Aïcha Redouane et l'Ensemble Al-Adwar parcourent les multiples formes de la tradition musicale arabe classique : qasîda mesurée ou non mesurée, muwashshash et dialogue chœur-soliste du tawshîsh. Cent vingt minutes de bonheur et d'émotion, quand, au détour d'une phrase si longue et si tendue, chaque spectateur se sent chavirer, le cœur à l'arrêt.
Jérôme SAMUEL