Bodart et Cherfy : première partie de luxe

Les deux ne jouent pas dans la catégorie "tête d'affiche", privilège réservé ce soir à Michel Delpech dans le grand Théâtre de la coursive, mais Jeff Bodart et Magyd Cherfi auront très largement contribué à faire résonner les applaudissements rochelais. Malgré une salle aux deux tiers vide, Bodart le Belge et Magyd le Toulousain se sont illustrés dans des registres différents, mais avec un bonheur comparable. Folie démesurée pour Bodart, survolté de nature qui se lançait dans une séance de sauts sur les dossiers de sièges et quelques voyages sur les épaules du public. Ambiance moins déjantée, mais tout aussi heureuse pour Cherfi, orphelin temporaire de Zebda, et qui installait avec soin son univers de rimes intimistes sur tapis d'accordéon. Au final, ces premières parties auraient bien mérité une fréquentation plus copieuse. Voire plus d'espace. Mais il fallait laisser la place au show feutré de Michel Delpech.