Le 15 octobre, Delhi, Delhi !

Nous voici à la capitale, dans un quartier résidentiel au sud de la ville. Je m'excuse de ne pas avoir donné de nouvelles depuis deux jours, mes amis, mais je n'avais pas de connexion internet à domicile (nous habitons ici dans des appartements sans téléphone). Nous sommes le jeudi 16 octobre, il est 11h en Inde.
Je me suis levé à l'aube afin d'aller au Dargha de Nizamuddin, ce saint soufi qui a montré la voie à Amir Khusrau, le fondateur de la musique classique indienne hindoustani (Inde du Nord), du qawwalî (la musique religieuse soufie) et un des plus grands poètes de l'histoire de ce pays.

"Ne prétends pas être un étranger : car je suis en toi et tu es en moi."

Il fait bon le matin, l'air est léger, même les mélodies des klaxons sont plus douces (hmm, je crois que j'exagère un peu !). J'ai marché dans les jardins d'Humayun, qui ont inspiré le Taj Mahal. Ça fait du bien, cette fraîcheur, au milieu d'une ville étouffée par la circulation et la pollution. Quelques chiens et des corbeaux me tiennent compagnie, là où la cour royale moghole se promenait il y a quelques siècles.

Hier, nous avons joué au Lodi garden, en extérieur. En première partie, Nikhel Kumar, programmateur de musique électro avec Pandit Ajay Prasana et Pandit Sudhir Gautam (flûte et Santur). Ces derniers, musiciens classiques hindoustanis, nous ont rejoints sur le rappel de notre concert, pour une improvisation collective. Nous avons rencontré Amjad Ali Khan, le maître du sarod (le luth indien classique).

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La journée avait commencé par des retrouvailles familiales, Gulabi et Rakhî descendant de l'avion en provenance de Londres (où la mère et la fille dansaient ensemble avec une formation rajasthani), et le reste de la famille étant montée de Jaipur, on s'échange des nouvelles fraîches de tout le monde. La Coque vient de quitter Jaipur pour la France et Dino devrait y aller bientôt.

Dans la journée, échappée dans le centre de Delhi pour à nouveau acheter bindis, bracelets, khushbu (ambre, jasmin, musc blanc, ... le vendeur nous faisait respirer des grains de café entre chaque essence testée) et aussi quelques foulards de soie...

C'est la "fashion week" à Delhi, et tout ce qui est mode et glamour a un succès fou en Inde en ce moment, c'est la folie, c'est très médiatisé. Le responsable de cet événement nous a demandé d'y apparaître (pour jouer, pas pour défiler, quoi que Ze Luis soit tenté de représenter le mannequinat brésilien !!) samedi à notre retour de Chandigarh. Nous allons voir si ça peut-être rigolo, et utile, et on est curieux par nature de nouvelles expériences)...Je vous quitte, on file prendre le train pour Chandiragh, au Penjab, dernier concert officiel de la tournée. Bises à toutes et à tous, les collègues aussi vous saluent bien !

Texte et photos : Titi Robin

Nous voici à la capitale, dans un quartier résidentiel au sud de la ville. Je m'excuse de ne pas avoir donné de nouvelles depuis deux jours, mes amis, mais je n'avais pas de connexion internet à domicile (nous habitons ici dans des appartements sans téléphone). Nous sommes le jeudi 16 octobre, il est 11h en Inde.
Je me suis levé à l'aube afin d'aller au Dargha de Nizamuddin, ce saint soufi qui a montré la voie à Amir Khusrau, le fondateur de la musique classique indienne hindoustani (Inde du Nord), du qawwalî (la musique religieuse soufie) et un des plus grands poètes de l'histoire de ce pays.

"Ne prétends pas être un étranger : car je suis en toi et tu es en moi."

Il fait bon le matin, l'air est léger, même les mélodies des klaxons sont plus douces (hmm, je crois que j'exagère un peu !). J'ai marché dans les jardins d'Humayun, qui ont inspiré le Taj Mahal. Ça fait du bien, cette fraîcheur, au milieu d'une ville étouffée par la circulation et la pollution. Quelques chiens et des corbeaux me tiennent compagnie, là où la cour royale moghole se promenait il y a quelques siècles.

Hier, nous avons joué au Lodi garden, en extérieur. En première partie, Nikhel Kumar, programmateur de musique électro avec Pandit Ajay Prasana et Pandit Sudhir Gautam (flûte et Santur). Ces derniers, musiciens classiques hindoustanis, nous ont rejoints sur le rappel de notre concert, pour une improvisation collective. Nous avons rencontré Amjad Ali Khan, le maître du sarod (le luth indien classique).

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La journée avait commencé par des retrouvailles familiales, Gulabi et Rakhî descendant de l'avion en provenance de Londres (où la mère et la fille dansaient ensemble avec une formation rajasthani), et le reste de la famille étant montée de Jaipur, on s'échange des nouvelles fraîches de tout le monde. La Coque vient de quitter Jaipur pour la France et Dino devrait y aller bientôt.

Dans la journée, échappée dans le centre de Delhi pour à nouveau acheter bindis, bracelets, khushbu (ambre, jasmin, musc blanc, ... le vendeur nous faisait respirer des grains de café entre chaque essence testée) et aussi quelques foulards de soie...

C'est la "fashion week" à Delhi, et tout ce qui est mode et glamour a un succès fou en Inde en ce moment, c'est la folie, c'est très médiatisé. Le responsable de cet événement nous a demandé d'y apparaître (pour jouer, pas pour défiler, quoi que Ze Luis soit tenté de représenter le mannequinat brésilien !!) samedi à notre retour de Chandigarh. Nous allons voir si ça peut-être rigolo, et utile, et on est curieux par nature de nouvelles expériences)...Je vous quitte, on file prendre le train pour Chandiragh, au Penjab, dernier concert officiel de la tournée. Bises à toutes et à tous, les collègues aussi vous saluent bien !

Texte et photos : Titi Robin