Les Joyeux Urbains en route pour la joie
Après le disque live Devant des gens, qui en 2005 faisait la synthèse de dix ans de carrière et deux disques rock-musette potaches, les Joyeux Urbains changent leur guitare d’épaule et troquent la parodie pour un style plus personnel. Cette fois, ils partent d’un spectacle, Superlight, pour proposer, avec Au bord de la gloire, un album résolument acoustique. Plus posé, plus mature.
Au bord de la gloire
Après le disque live Devant des gens, qui en 2005 faisait la synthèse de dix ans de carrière et deux disques rock-musette potaches, les Joyeux Urbains changent leur guitare d’épaule et troquent la parodie pour un style plus personnel. Cette fois, ils partent d’un spectacle, Superlight, pour proposer, avec Au bord de la gloire, un album résolument acoustique. Plus posé, plus mature.
En 2004/2005, les Joyeux Urbains, joyeux drilles des Yvelines ont rempli plusieurs fois par semaine une petite salle parisienne du Marais. Toute l’année, ils ont joué, devant près de 25000 spectateurs, treize chansons à la douzaine de ce qui allait devenir Au bord de la gloire. Le nom du spectacle donnait le ton : Superlight. Un concert ultra-léger, trois guitares, une caisse et un ukulélé, un humour plus fin qu’à l’accoutumée.
En passant de la scène au studio, les JU ont d’abord changé le titre de leur nouvelle brochette de chansonnettes : Au bord de la gloire en dit long, sous couvert d’une dérision au troisième degré, sur les aspirations de ce groupe qui a devancé le revival chanson française sans avoir le succès d’un Delerm, qui a fait rire les salles sans rencontrer "la gloire" des Wriggles (leurs amis au demeurant). Deuxième transposition par rapport au spectacle : tout en en conservant la tonalité acoustique, ils ont rendu plus subtil l’arrangement de leurs chansons en y ajoutant piano, glockenspiel, rhodes ou violoncelle.
Ces chansons quasi-minimalistes - d’autant plus pour un groupe qui s’est fait connaître en 1998 par ses emprunts au reggae, à la java, au rap, etc – mettent l’accent sur le chant. Les titres qui ouvrent l’album, en particulier Fais-moi un bon café ou 1982, aux refrains entêtants, montrent que le style trouvé par les JU ne cherche plus forcément à dissimuler la sensibilité des deux auteurs du groupe (Arnaud Joyet, fils du chanteur Bernard Joyet, et Emmanuel Urbanet, d’où "Joyeux urbains"). Un peu fort mais ouais, Cryogénie et Petite amie catastrophique prêtent plus à la rigolade. Comme quoi, chassez le naturel, il revient au galop !
Joyeux urbains Au bord de la gloire, Label en ligne opera-music (www.opera-music.fr)