Vincent Delerm, <i>quinze chansons</i> qui décoiffent

Vincent Delerm, avec Thomas Fersen, est l’une des valeurs sûres de Tôt ou Tard. Un label qui s’est fait fort de miser sur les talents français voire francophones, toutes générations confondues depuis 1996. Après Les piqûres d’araignées il y a deux ans, Vincent Delerm revient avec Quinze chansons. C’est l’intitulé de ce nouvel album. Manque d’inspiration pour trouver un titre ou effet voulu ? Delerm s’explique dans cette entrevue qu’il nous a accordée… beaucoup mieux coiffé que sur la pochette de son disque !

Nouvel album

Vincent Delerm, avec Thomas Fersen, est l’une des valeurs sûres de Tôt ou Tard. Un label qui s’est fait fort de miser sur les talents français voire francophones, toutes générations confondues depuis 1996. Après Les piqûres d’araignées il y a deux ans, Vincent Delerm revient avec Quinze chansons. C’est l’intitulé de ce nouvel album. Manque d’inspiration pour trouver un titre ou effet voulu ? Delerm s’explique dans cette entrevue qu’il nous a accordée… beaucoup mieux coiffé que sur la pochette de son disque !

 

 

 

 

 

Une éternelle barbe de trois jours, une élocution monocorde qui pourrait laisser penser à une certaine désinvolture. Vincent Delerm est en réalité un pince-sans-rire. C’est en pratiquant l’exercice de style du "name dropping" (utilisation de noms propres) dans ses textes que le chanteur s’est fait une réputation. La comédienne française Fanny Ardant est la première à qui il a adressé une missive pseudo-amoureuse dans Fanny Ardant et moi. Aujourd’hui, dans ces Quinze chansons, le compositeur n’est pas avare en prénoms et patronymes plus ou moins connus. Du photographe britannique Martin Parr au footballeur franco-sénégalais Patrick Vieira, les scénarios musicaux de Delerm ont chacun leurs acteurs. Titres à rallonge ou incongrus, l’auteur excelle dans le genre avec par exemple : Un tacle de Patrick Vieira n’est pas une truite en chocolat ou encore Et François de Roubaix dans le dos !

Le disque de tous les records

Quinze chansons courtes, voire ultra-courtes. Deux ne durent pas plus de 52 secondes, une apparition de moins de 3 secondes d’Alain Souchon, c’est le disque de tous les records du minimalisme musical. Enfin, n’exagérons rien puisqu'il s’ouvre avec un ensemble de cordes digne d’un générique de film avec un morceau justement baptisé Tous les acteurs s’appellent Terence. Plus loin, un ragtime pour Le cœur des volleyeuses bat plus fort pour les volleyeurs, là, une mélodie avec des chœurs digne des films des années 70 sur Et François de Roubaix dans le dos, hommage au compositeur de bandes originales, disparu en 1975. Autour de Delerm, des fidèles comme les chanteurs-musiciens-arrangeurs, Albin de la Simone, JP Nataf et le Suédois Peter Von Poehl.

 

Les textes reviennent assez souvent 30 ans en arrière, bien que le jeune chanteur ait peu connu cette période, étant né en 1976. Ce qui ne l’empêche de citer Peter Falk, héros de la série télévisée Colombo ou "skaï et lino 77" et "les années soixante-dix dans le visage de Patrick Dewaere". Quelques références politiques aussi : on se retrouve "dans une commune de gauche", on croise "un dirigeant de la LCR" ou encore l'historien et homme politique Max Gallo. Les attentats du 11 septembre 2001 à New York sont subtilement traités avec une histoire d’amour tragique entre Allan et Louise.

Ces Quinze chansons nous ont données l’occasion de poser six questions à Vincent Delerm qui nous parle du chanteur français préféré de ses parents, Jean Sommer, du Montréalais Leonard Cohen, de l’Anglais Martin Parr ou encore du concert des Beatles à New York en 1965.

 

 

Ecoutez Vincent Delerm

 

 

 

 : Dans le livret de ce cd, on trouve la photo de la pochette de Songs of love and hate de Leonard Cohen, l’intitulé du votre est 15 chansons, un hommage ou un manque d’inspiration ?

 

 

 

 : Autre pochette de 33 tours présente dans ce livret celle de Jean Sommer, vous nous présentez ce chanteur français ?

 

 

 

 : 11 septembre 2001, deux tours jumelles s’écroulent à New York et en même temps, c’est une histoire d’amour qui s’effondre dans Allan et Louise

 

 

 

 : Une de ces 15 chansons est consacrée à Martin Parr, qu’est-ce qui vous séduit chez lui ?

 

 

 

 : New York, 15 août 1965, le Shea Stadium accueille les Beatles, on entend l’annonce originale au début du morceau. Que vouliez évoquer avec ce titre ?

 

 

 

 : Avant que vous nous dévoiliez à votre tour, les secrets de votre pochette. Pourquoi l’avoir fait, dans From A Room, pour une photo prise pour un album de Leonard Cohen ?

 

 

 Ecoutez un extrait de

 

 

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Vincent Delerm Quinze chansons (Tôt ou tard) 2008
En tournée à partir de janvier 2009