BRICE KAPEL : COCORICOCOLA
Paris, le 26 décembre 2001 - Le Club-Med World, nouvelle scène parisienne, n’aura jamais aussi bien porté son nom ! Depuis novembre, Brice Kapel y offre son tour du monde pour petits et grands. Cocoricocola, son spectacle coloré multi conceptuel, à la fois concert, comédie musicale et aussi album, réconcilie, pour une fois, les générations. Il y pratique le métissage tous azimuts mêlant afro-grooves et mélodies celtes, rock, folk et reggae dans un conte sonique aux lectures croisées et festives. Embarquement immédiat pour ce drôle de pays !
Le tour du monde en 80 rythmes
Paris, le 26 décembre 2001 - Le Club-Med World, nouvelle scène parisienne, n’aura jamais aussi bien porté son nom ! Depuis novembre, Brice Kapel y offre son tour du monde pour petits et grands. Cocoricocola, son spectacle coloré multi conceptuel, à la fois concert, comédie musicale et aussi album, réconcilie, pour une fois, les générations. Il y pratique le métissage tous azimuts mêlant afro-grooves et mélodies celtes, rock, folk et reggae dans un conte sonique aux lectures croisées et festives. Embarquement immédiat pour ce drôle de pays !
C’est une très longue histoire d’amour, celle d’un jeune Togolais né à Lomé. Déraciné dans la froideur parisienne au crépuscule de son enfance, la seule émotion qui ait su réchauffer son cœur FUT la musique, grâce aux histoires contées par sa grand-mère Nagan dans sa langue natale, le mina. Si la plupart de ses huit frères et sœurs se consacrent, avec un certain succès, à l’art culinaire, Brice a déjà un autre air dans sa tête. Et pour concrétiser ce rêve, il part étudier au Musical Institute Of Technology en Californie. Dès son retour, gonflé à bloc, il affine son style. Nous sommes au début des années 80 et ce jeune homme, sans doute inspiré par les exemples de Prince aux USA ou de Junior en Angleterre, confectionne un groove black et francophone inédit.
A cette époque, en France, on n’a pas vu un « frangin » dans les charts depuis les années yéyé avec les Surfs. On découvre doucement la richesse de la sono mondiale grâce aux frères «éléphants» Toure Kunda et Xalam. Avec eux, Brice ouvrira la brèche black : premiers papiers dans les médias «rock», premiers concerts en ouverture d’Higelin, la route semble désormais tracée. Nous sommes en 85 et le chanteur s’apprête à publier son album.
Hélas, tout va déraper. Le directeur artistique qui l’a «découvert» quitte le label et son successeur enterre ce projet qu’il n’a pas initié. Brice se bagarre pourtant, enchaîne les concerts et produit lui-même deux CDs sur un emprunt personel négocié avec son banquier. En pure perte. Notre héros se brûle les ailes, sans doute pour s’être trop approché du soleil. Heureusement, il trouve sa Rédemption grâce à son fils Charly en particulier et aux enfants en général. Il suit une formation et se métamorphose bientôt en Dumist (Détenteur du Diplome Musical Professionnel des Musiciens Intervenants) pour agir musicalement (chant, danse, percus, rythmes etc…) à l’école avec les élèves et les profs. Avec son association «Musique En Aide», Brice rend la musique vivante pour les gamins tout en leur dispensant l’indispensable contenu pédagogique qui les fera progresser dans leur épanouissement. Et puis Charly grandissant, il réalise qu’il existe toujours un fichu fossé entre les générations :«Pour les parents c’était souvent une corvée d’amener leurs enfants voir un spectacle, explique Brice Kapel, le seul moyen d’éviter cela était de conjuguer une bonne histoire avec une musique qui parle aux adultes. Peter Gabriel, les Talking heads, Marley, les Beatles, Police… Il fallait donc oser offrir aux gamins ces styles plus élaborés pour que se mêlent les générations ; Cocoricocola est né de cette volonté.»
Durant le concert et donc sur l’album, on retrouve cette expérience de l’école avec jeux de voix où les enfants répètent après Brice, jeux gestuels, jeux d’écoute où ils doivent compter, jeux de percussions où ils doivent battre une mesure, toutes ces techniques constituent un parfait entraînement qui développe leurs sens. Symboles puissants des images projetées comme Les enfants avec des clefs à propos de la solitude post- scolaire ou les Avions de papiers sur le thème des enfants du divorce. Les sujets les plus concrets sont abordés avec tendresse et poésie.
Trois années durant, Brice offre son spectacle sous les préaux des écoles. 50.000 élèves ont déjà assisté à son Cocoricocola lorsque l’émission TV sur la chaîne cryptée Canal Plus C’est ouvert le samedi, diffuse un petit reportage tourné dans une classe. Devant son téléviseur, face à l’hystérie des gamins alpagués par le show, fort heureusement un directeur artistique veille au grain. Il contacte Brice. Un contrat suivra rapidement et après toutes ces années Brice Kapel retrouve à nouveau le chemin des studios. Après l’enregistrement des chansons de Cocoricola, Brice monte son spectacle où il chante, joue et danse durant plus d’une heure et demie. Un exercice très physique qui lui demande 45 minutes d’échauffement avant et après chaque représentation. Mais le chanteur est un ancien champion du 400m qui exige vitesse et endurance, une discipline qui lui permet aujourd’hui de se dépasser dans l’exercice de son art. Ni les gamins ni leurs ascendants n’ont le temps de s’ennuyer dans son pays magique de Cocoricocola, une utopie joyeuse et agitée dont les nombreuses références cultes raviront les parents mélomanes contemporains avertis, tout en captivant leur chère descendance.
Gérard Bar-David
Album : Brice Kapel Polydor (dist. Universal)
Spectacle : Cocoricocola chaque mercredi et samedi à 15H et à partir du 22 Décembre tous les jours à 15h (sauf 24 , 25, 31 et 1er janvier) jusqu’au 6 janvier. Au Club Med World, Cours Saint Emilion, Bercy Village, Paris 12ème.