Indochine
Pour Indochine, une nouvelle vie commence. Boudé par les médias et une partie du public depuis le début de la décennie, l'un des groupes phares de la jeunesse française des années 80 bénéficie depuis deux ans d'un regain d'engouement. Neuf mois après la mort du guitariste et cofondateur du groupe, son frère, le chanteur Nicola Sirkis, porte désormais sur ses épaules le poids de l'héritage. Le 17 décembre à Paris, Indochine clôturait au Zénith sa tournée française.
Petite fête entre amis
Pour Indochine, une nouvelle vie commence. Boudé par les médias et une partie du public depuis le début de la décennie, l'un des groupes phares de la jeunesse française des années 80 bénéficie depuis deux ans d'un regain d'engouement. Neuf mois après la mort du guitariste et cofondateur du groupe, son frère, le chanteur Nicola Sirkis, porte désormais sur ses épaules le poids de l'héritage. Le 17 décembre à Paris, Indochine clôturait au Zénith sa tournée française.
Maintes fois déclarés finis, les cinq d'Indochine ont quasiment rempli le Zénith pour le dernier concert de leur tournée. Il ne restait plus que quelques places au guichet. Peu avant 21 heures, le groupe entre en scène, mais la salle n'a d'yeux que pour Nicola Sirkis, l'un des frères jumeaux fondateurs, seul membre originel à la barre depuis la mort de Stéphane, emporté en février dernier par une hépatite fulgurante.
Ici, il n'y a visiblement pas de place pour les sceptiques : c'est bel et bien à une réunion de famille à laquelle nous assistons. Même le saxo d'origine, Dimitri Bodianski, réformé de l'Indochine depuis quelques années, est revenu sur le front pour un soir. Excepté "Trois nuits par semaine", "Miss Paramount" et "Tes yeux noirs" (dont le clip était signé Serge Gainsbourg), la première partie de la soirée passe en revue les morceaux des années 90, plutôt que de tomber dans un facile effet revival. Il faudra attendre les (nombreux) rappels pour entendre les plus gros tubes du groupe, enregistrés dans la décennie précédente : "Le troisième sexe", "Canary bay" et l'inévitable "L'aventurier". Grâce à un noyau de fans particulièrement fidèle et malgré une carrière en dents de scie, les guerriers d'Indochine ne sont toujours pas prêts de capituler.