LE « NOUVEAU SON PARISIEN » PLEBISCITE
Longtemps moqué, le rock français suscite l'intérêt croissant des Américains et des Britanniques grâce à l'émergence du "nouveau son parisien" incarné par musiciens techno et disc-jockeys en vogue comme Air, Dimitri from Paris, Laurent Garnier, Daft Punk et Etienne de Crécy.
"A tout autre moment dans l'histoire de la pop, mettre le mot groupe français sur la pochette d'un disque aurait instantanément entraîné un suicide commercial", rappelle le magazine américain Rolling Stone qui consacre une pleine page au duo de Versailles, Air, en soulignant "la renaissance de la musique française ou plutôt sa naissance".
Pour lui, l'émergence de la scène techno française a transformé Paris en une "Mecque de la culture jeune". A propos de "Moon Safari" de Air, Rolling Stone estime que "son élégante simplicité en fait la bande son parfaite de la vie cosmopolite en 1998". Le journal rappelle que les deux musiciens de Air, Jean-Benoit Dunckel et Nicolas Godin, 28 ans chacun, comptent au nombre de leurs fans des personnalités comme les Beastie Boys et le réalisateur nouvelle vague, Mike Mills.
Aux Etats-Unis, Spin publie trois pages sur Daft Punk, sous le titre de "Vive le Disco". "Les nouveaux DJ français traitent le disco d'une façon totalement différente de leurs homologues anglais et américains", déclare Dom Phillips, rédacteur-en-chef du magazine anglais Mixmag, ils y apportent une touche de kitsch et un peu d'Edith Piaf", dit-il.
Spin publie aussi un encadré sur sept symboles du rock français (Johnny Hallyday, Téléphone, Indochine, Philippe Léotard, Patricia Kaas, Noir Désir et Jordy) "pour se rappeler que les Français n'y connaissent généralement rien au rock".
En Grande-Bretagne, le magazine Select se penche sur la vie nocturne parisienne: "La France a donné naissance à un phénomène culturel comparable à celui de Manchester" dans les années 80. Tout en saluant la qualité de la production musicale française actuelle, le mensuel regrette l'apathie de la vie nocturne locale et attribue cet endormissement à deux facteurs: le coût des sorties (le journal stigmatise le prix de l'entrée dans les clubs et celui des consommations) et l'"association techno et drogue". Select cite ainsi le DJ Dimitri qui déclare: "A la différence de l'Angleterre, on ne peut concevoir ici que quelqu'un puisse prendre des drogues et aller travailler le lendemain. Nous sommes persuadés que prendre de la drogue est une première étape vers la tombe".
Le mensuel "Q", dans sa rubrique "les plus gros groupes rock du monde", s'est penché sur le cas de Johnny Hallyday. Le journal rappelle que le chanteur est considéré comme l'"Elvis Presley français" et écrit à son propos: "Rebelle toujours, il a causé une forte sensation en admettant en janvier qu'il prenait de la drogue matin, midi et soir".
Toujours en Grande-Bretagne, "Mojo" évoque le deuxième album du groupe parisien Autour de Lucie ("Immobile") qu'il qualifie de "Pale Fountains parisiens", en référence à un groupe de Liverpool qui eut un succès d'estime au début des années 80. Une critique mitigée que le journal conclut: le disque "possède une tonalité générale d'un mielleux impitoyable".
Didier Saltron/AFP.
L’Amérique et l’Angleterre sous le charme.
Longtemps moqué, le rock français suscite l'intérêt croissant des Américains et des Britanniques grâce à l'émergence du "nouveau son parisien" incarné par musiciens techno et disc-jockeys en vogue comme Air, Dimitri from Paris, Laurent Garnier, Daft Punk et Etienne de Crécy.
"A tout autre moment dans l'histoire de la pop, mettre le mot groupe français sur la pochette d'un disque aurait instantanément entraîné un suicide commercial", rappelle le magazine américain Rolling Stone qui consacre une pleine page au duo de Versailles, Air, en soulignant "la renaissance de la musique française ou plutôt sa naissance".
Pour lui, l'émergence de la scène techno française a transformé Paris en une "Mecque de la culture jeune". A propos de "Moon Safari" de Air, Rolling Stone estime que "son élégante simplicité en fait la bande son parfaite de la vie cosmopolite en 1998". Le journal rappelle que les deux musiciens de Air, Jean-Benoit Dunckel et Nicolas Godin, 28 ans chacun, comptent au nombre de leurs fans des personnalités comme les Beastie Boys et le réalisateur nouvelle vague, Mike Mills.
Aux Etats-Unis, Spin publie trois pages sur Daft Punk, sous le titre de "Vive le Disco". "Les nouveaux DJ français traitent le disco d'une façon totalement différente de leurs homologues anglais et américains", déclare Dom Phillips, rédacteur-en-chef du magazine anglais Mixmag, ils y apportent une touche de kitsch et un peu d'Edith Piaf", dit-il.
Spin publie aussi un encadré sur sept symboles du rock français (Johnny Hallyday, Téléphone, Indochine, Philippe Léotard, Patricia Kaas, Noir Désir et Jordy) "pour se rappeler que les Français n'y connaissent généralement rien au rock".
En Grande-Bretagne, le magazine Select se penche sur la vie nocturne parisienne: "La France a donné naissance à un phénomène culturel comparable à celui de Manchester" dans les années 80. Tout en saluant la qualité de la production musicale française actuelle, le mensuel regrette l'apathie de la vie nocturne locale et attribue cet endormissement à deux facteurs: le coût des sorties (le journal stigmatise le prix de l'entrée dans les clubs et celui des consommations) et l'"association techno et drogue". Select cite ainsi le DJ Dimitri qui déclare: "A la différence de l'Angleterre, on ne peut concevoir ici que quelqu'un puisse prendre des drogues et aller travailler le lendemain. Nous sommes persuadés que prendre de la drogue est une première étape vers la tombe".
Le mensuel "Q", dans sa rubrique "les plus gros groupes rock du monde", s'est penché sur le cas de Johnny Hallyday. Le journal rappelle que le chanteur est considéré comme l'"Elvis Presley français" et écrit à son propos: "Rebelle toujours, il a causé une forte sensation en admettant en janvier qu'il prenait de la drogue matin, midi et soir".
Toujours en Grande-Bretagne, "Mojo" évoque le deuxième album du groupe parisien Autour de Lucie ("Immobile") qu'il qualifie de "Pale Fountains parisiens", en référence à un groupe de Liverpool qui eut un succès d'estime au début des années 80. Une critique mitigée que le journal conclut: le disque "possède une tonalité générale d'un mielleux impitoyable".
Didier Saltron/AFP.