Francofolies 2005 : sortie en couleur

Dernière soirée aux Francos, avec une affiche quelque peu modifiée. Des représentants des Dom Tom ont joué en lieu et place de Dolly - prestation annulée pour cause du décès de Micka, le bassiste du combo nantais - . Feist a déçu. Bertignac et sa guitare ont livré un set d'une grande classe. De Palmas a fait du De Palmas, pour le plus grand plaisir du public de St Jean d'Acre.

Louis Bertignac et De Palmas

Dernière soirée aux Francos, avec une affiche quelque peu modifiée. Des représentants des Dom Tom ont joué en lieu et place de Dolly - prestation annulée pour cause du décès de Micka, le bassiste du combo nantais - . Feist a déçu. Bertignac et sa guitare ont livré un set d'une grande classe. De Palmas a fait du De Palmas, pour le plus grand plaisir du public de St Jean d'Acre.

"Elle est pas belle la France?". Entre deux titres, Marie-José Alie a le sourire. On connaissait la chanteuse dans les années 80, ce soir c'est la directrice des programmes de RFO qui harangue la foule. Ses neuf protégés sont les lauréats du concours "9 semaines et 1 jour". Originaires des départements et territoires d'outre-mer, ils ont gagné leur place sur la scène de Saint Jean d'Acre ce soir et ont parcouru des milliers de kilomètres pour ouvrir la soirée avant Feist, Bertignac et compagnie. Tous ont leur personnalité, tous ont leur style. Cela va du reggae dance-hall de Krys (Martinique)  au folk métissé de Gulaan (Nouvelle-Calédonie), en passant par la chanson française de D'Gé (Saint-Pierre-et-Miquelon). Quelques artistes confirmés font aussi partie de la sélection dont l'incontournable chanteur-guitariste guyanais, Chris Combette. La diversité des cultures et des genres musicaux représentés ce soir dans cette partie de concert intitulé Dom-Tom Folies, montrent que cette scène est encore largement à découvrir. Et qu'elle permet aussi de voyager des Caraïbes, à l'océan Pacifique, en passant par l'océan Indien. Une belle ouverture sur le monde pour un festival comme celui des Francos.

Artiste suivant : Feist. "Salut tout le monde". Elle porte un jean moulant blanc façon twiggy et des lunettes fumées à la "Chips". Dans un français balbutiant : "Il y a trois heures...". Elle continue en mimant qu'elle était dans l'avion. On la sent fatiguée. Face à l'Esplanade, elle n'est pas dans son élément. Trop de monde, pas assez de proximité avec la foule. Show raté.

"On est désolé, on ne va avoir que du rock à vous proposer", annonce Louis Bertignac. Applaudissements. L'ancien guitariste de Téléphone entame Je joue, son dernier single. Sa SG distord à souhait. Avec ses cheveux poivre et sel qui partent dans tous les sens, son jean et ses baskets, Bertignac à l'air d'un grand ado. "Ça, c'est pour les nostalgiques." Cendrillon. Saint-Jean d'Acre chante, Bertignac fait pleurer la gratte. Duos avec la lolita punk Melissa Mars et le songwriter congolais Lokua Kanza, une reprise incandescente des Who (Won't get fooled again), un final Louis-Lokua-Mélissa sur fond de sitar. Un autre monde, le tube de téléphone, pour un rappel chanté par le public. Louis, heureux de jouer, salue. Il reviendra, il l'a promis.

Fini la fureur Zeppelino-Hendrixienne des riffs de Bertignac, De Palmas entre en piste. Le spectacle est calibré. Il est honnête. Les tubes pour FM s'enchaînent "J'étais sur la route toute la sainte journée..." Du De Palmas. Avec juste quelques solos de guitare bien sentis ... Mais le public est là et chante les refrains avec enthousiame. Vers 1 heure du matin, le concert se termine ... et les Francos aussi.