Julien Jacob

Dans Sel, son quatrième album, Julien Jacob devient l’unique orfèvre de sa musique et approfondit sa douce exploration intérieure.

Comme à marée descendante, Julien Jacob dévoile au fil de sa discographie les contours de nouveaux archipels, invisibles de l’album précédent. Sel, son quatrième opus, prolonge cette fine exploration de l’intime et nous balade donc sur des territoires inconnus.

Julien Jacob est né au Bénin de parents antillais et est venu, très jeune s’installer dans le Sud de la France. Sa géographie intérieure est donc faite de trois continents. Sa musique, elle, défie l’espace. La preuve : Julien Jacob a inventé sa propre langue, celle qui lui permet d’exprimer et de transmettre des émotions, du cœur au cœur, sans traducteur.

Sur Sel, seulement un titre, Kelly, chanté à moitié en français, s’adresse à sa mère dont il n’a plus de souvenir mais qui lui a légué la langue de Molière. Sur le reste de l’album, il chante ou susurre de sa voix profonde des mots qui parlent à celui qui veut bien les comprendre…

Le "Sel" qui titre l’album n’est-il pas un besoin commun à tout l’univers ? Sel de la vie, sel du corps, des océans… Artisan du son et de sa propre nostalgie, Julien Jacob, signe pour la première fois toutes les parties instrumentales de cet album, des douces guitares aux sobres percussions, effectuées avec tout ce qui traîne : papier froissé, balai en paille fouetté, pas sur le gravier…

C’est ce qui donne à ce Sel un goût si proche, presque familier, dont pourtant on n’aurait aucun souvenir précis… La bande son d’un rêve ?

Julien Jacob Sel (Volvox Music / Rue Stendhal) 2010

En concert le 4 mai 2010 au Studio de l’Ermitage à Paris.