Thomas Fersen, folie sur scène

Quatre mois après la sortie du Pavillon des fous, Thomas Fersen trimballe les personnages de son univers sur la scène parisienne de l’Olympia jusqu'au 25 février. Pour son premier soir, le chanteur quadragénaire au chapeau melon et bottines de cuir a livré une douce folie. Ambiance.

Le chanteur français à l'Olympia

Quatre mois après la sortie du Pavillon des fous, Thomas Fersen trimballe les personnages de son univers sur la scène parisienne de l’Olympia jusqu'au 25 février. Pour son premier soir, le chanteur quadragénaire au chapeau melon et bottines de cuir a livré une douce folie. Ambiance.

Derrière la flanelle blanche placée devant la scène de l'Olympia, quelques silhouettes coiffées de chapeaux melons se dessinent. A quelques détails près, on se croirait dans Orange mécanique, le film de Stanley Kubrick. Si l’on n’était pas porté par la douceur de la mélodie, on ne serait donc pas franchement rassuré, d’autant que Thomas Fersen n’arrange rien. “Je jouais avec mon scarabée”, chante-t-il en guise d’ouverture, dans Cosmos. Deux minutes passent, une guitare sature, le tissu blanc se baisse. Fersen apparaît, accompagné d’une Gibson noire et blanche assortie à sa tenue et de cinq musiciens. De sa voix toujours éraillée, il enchaîne : Hyacinthe, un autre extrait de son dernier album, Le Pavillon des fous. Puis, il recouvre toute sa raison et revient sur Deux pieds, un classique. Quelques mots au public, et Zaza, l’histoire de cette chienne puante qui l’a “disons… inspiré”. On en est encore, paraît-il, à la mise en bouche.

La suite vient confirmer. Entre deux déhanchés et une valse avec le micro, Fersen décline à l’envi – et entièrement – les onze titres de son album sorti à l'automne 2005. Parfois, il s’autorise même un vieux morceau, juste pour jouer avec la salle. Comme avec Diane de Poitiers, cette blonde aux bras nus restée vieille France, ou cette Chauve-souris qui “aimait un parapluie”. Toute une histoire… A l’image d’un gamin, il fait le fou. Il joue au gars qui a trop bu, tourne sur lui-même et balance nonchalamment ses jambes d’avant en arrière. Après plus d'une heure sur scène, il annonce une petite dernière. Dans la salle rouge, personne n’y croît. Lui non plus, d’ailleurs. Pour son premier rappel, il en fait donc des tonnes et danse à la bretonne sur Saint-Jean-du-Doigt. Une heure vingt plus tard, le très svelte “gros Thomas” y est encore. Il raconte pour un ultime rendez-vous en tête à tête avec son ukulélé blanc une histoire “du gros Fred”. Celle de ce fils d’assassin qui fini par occire sa femme. En fait, le seul portrait de cinglé qui pouvait encore manquer à ce premier Olympia de fous.