Blues, Gospel, Negro Spirituals, Jazz, Rhythm & Blues, Soul, Funk, Rap, Reggae, Rock’n’Roll… l’actualité de la musique fait rejaillir des instants d’histoire vécus par la communauté noire au fil des siècles. Des moments cruciaux qui ont déterminé la place du peuple noir dans notre inconscient collectif, une place prépondérante, essentielle, universelle ! Chaque semaine, l’Épopée des musiques noires réhabilite l’une des formes d’expression les plus vibrantes et sincères du XXe siècle : La Black Music ! À partir d’archives sonores, d’interviews d’artistes, de producteurs, de musicologues, Joe Farmer donne des couleurs aux musiques d’hier et d’aujourd’hui.

Réalisation : Nathalie Laporte
Retrouvez la playlist de l'Épopée des musiques noires sur Deezer

 

 

 

Horaires

Le samedi vers toutes cibles à 14h30, vers Afrique haoussa à 21h30

Le dimanche vers Afrique lusophone à 17h30, vers Prague à 18h30, vers toutes cibles à 22h30. (heures de Paris)

Ebo Taylor

A 76 ans, le guitariste ghanéen Ebo Taylor revitalise un genre musical né dans le Golfe du Bénin, il y a près d'un siècle. Bien que son nom n'apparaisse que très rarement dans les livres d'histoire, son épopée épouse l'évolution des musiques populaires africaines.

Redécouvert par le label Strut Records en 2010, Ebo Taylor fit un retour tonitruant sur le devant de la scène avec l'album «Love & Death» encensé par la critique et le public. Ce fut aussi l'occasion, pour ce fringant septuagénaire, de réaffirmer sa place dans «L'épopée des Musiques Noires». 

Lorsqu'Ebo Taylor part étudier à Londres à l'aube des années 60, il cherche encore sa voie... Il étudie l'histoire du jazz, se passionne pour Charlie Parker, John Coltrane, Wes Montgomery ou Kenny Burrell, et partage ses envies avec un jeune Nigerian de 20 ans, un certain Fela Anikulapo Kuti, qui s'imagine trompettiste et s'enthousiasme pour Miles Davis...  

Leur amitié naissante va façonner la musicalité de deux formes d'expression majeures, le Highlife et l'Afrobeat. Mais, contrairement à son alter ego, Ebo Taylor ne connaîtra pas la renommée et le succès. Au sein d'orchestres locaux (Les Stargazers, le Broadway Dance Band...), il ne parviendra pas à exprimer toute sa créativité. Volontaire et déterminé, il tentera différentes approches sonores, mêlant son Highlife identitaire au Jazz, au Funk ou à la Soul-Music.

Cette spécificité le distinguera de ses contemporains, et bien que ses enregistrements des années 70 et 80 resteront confidentiels jusqu'à leur réédition en 2011, Ebo Taylor gardera la foi... En 2012, sa ténacité paye enfin. Il fait paraître un nouvel album «Appia Kwa Bridge» soutenu par la rythmique imparable de Tony Allen, ancien batteur et partenaire de... Fela. La boucle est bouclée, il est aujourd'hui grand temps d'honorer ce brave homme et de l'écouter évoquer son incroyable destinée. 

http://www.strut-records.com/appiakwabridge/