Femua, en route pour la fête

Femua, en route pour la fête
Affou Keita sur scène au Femua 2014 © V.Passelègue

Le Femua, Festival des Musiques Urbaines d’Anoumabo bat son plein à Abidjan et propose une première soirée de concert avec notamment, le Guinéen Fode Baro, l’Ivoirien Hamed Farras et la diva malienne Affou Keita. Une jolie brochette d’artistes qui n’ont de cesse de mettre l’ambiance et de donner un peu de rêve, au public d’Anoumabo.

Pour Anoumabo, tournez à gauche et passez devant le marché de la commune de Marcory, perdez-vous dans le dédale des rues non asphaltées du quartier, passez devant le camion surchargé de ferrailles de récupération dont la cargaison s’est déversée sur la Mercedes garée juste à côté, dépassez tous les curieux qui prennent des photos de l’incident et rejoignez finalement le site du Festival des Musiques Urbaines d’Anoumabo.

A côté de l’entrée réservée aux organisateurs, aux artistes et aux journalistes et photographes, sont garés deux camions de la Radio-Télévision Ivoirienne, chargés de retransmettre les concerts. Pour sa 7e édition, le Femua, festival initié par le groupe Magic System, veut « permettre aux populations les plus démunis et qui n’ont souvent pas les moyens de s’offrir un ticket de concert de réaliser leurs rêves en recevant sur une même scène dans leur environnement, les plus grosses stars de la planète », comme l’indique le très explicite dossier de presse.

Du même coup, il donne à entendre la diversité de la musique africaine et permet à des artistes très différents de se produire devant un public très jeune et très nombreux, à tel point qu’il est difficile de déterminer jusqu’où se presse la foule, le site étant littéralement encastré dans le quartier. L’affiche de cette première soirée est très variée et bien fournie puisque c’est au petit matin que les dernières notes sont jouées.

Le Ghanéen Gyedu-Blay Ambolley aura précédé le Guinéen Fodé Baro, chantre du zouk made in Africa, même s’il abandonne ce rythme le temps d’un morceau nettement plus politisé. L’Ivoirien Hamed Faras balance son reggae survitaminé à un public largement acquis à sa cause, lui dévoilant à l’occasion un titre de son album à paraître, Amoyatchi pour enchaîner avec le percutant, Chef c’est pas moi, appelant au passage et à de nombreuses reprises, au rassemblement du peuple ivoirien.

L’air est chaud mais une légère brise vient rafraichir l’atmosphère jusqu’à ce que rentre en scène la scintillante Affou Keita. Enserrée dans une robe de strass qui brille de mille feux, la « perle de la musique mandingue » comme l’annonce l’animateur de la soirée, se produit avec musiciens, choristes et danseurs, soit une douzaine de personnes sur scène. Un sens du show incroyable, quelques pas de danse suggestifs, une main de maître pour diriger tout son monde, et une once de cabotinage font de cette chanteuse, une véritable bête de scène. Et le public de reprendre avec elle le titre Commandant, qui permet aussi aux danseurs de montrer l’étendue leur talent.

Attendent les Ivoiriens Espoir 2000 ou le très sollicité Congolais, Ferre Gola, qui clôture finalement ce premier concert à Anoumabo. Samedi 5 avril, c’est au tour de l’Ivoirienne Pierrette Adams, des Maliens stars Amadou et Mariam, du rappeur français d’origine congolaise Youssoupha et de l’incontournable Alpha Blondy de se produire au Femua. Un programme alléchant qui là aussi, nous conduira, ainsi que les habitants d’Anoumabo, jusqu’au bout de la nuit…. 

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