La pop positive de Broken Back
Découvert grâce à des titres postés sur la toile, Jérôme Fagnet connaît un départ fracassant sous le nom de Broken Back. Avec sa pop électronique, ce jeune songwriter/entrepreneur à la voix fêlée devrait connaître des lendemains qui chantent.
Avec son mélange de folk et d’électro, ce petit phénomène a trouvé la recette d’un succès qui va vraisemblablement l’accompagner partout en France et en Europe cette année. Une série de mélodies élastiques qui s’accrochent durablement au creux de l’oreille, voilà comment peut se résumer le premier album éponyme de Broken Back.
Découvert grâce à un morceau posté sur la plate-forme Soundclound, Young Souls, Jérôme Fagnet a glissé depuis deux ans ses titres un peu partout sans qu’on le sache forcément. Ses Halcyon Birds ont illustré une publicité pour une marque de voitures et ses autres tubes connaîtront peut-être le même destin. Pas tout à fait innocent que Broken Back ait posé sa voix pour les DJs Synapson ou Klingande.
Broken Back, un chemin accidenté
Cette voie, ce Breton enthousiaste originaire de Saint-Malo ne s’attendait pas forcément à l’emprunter. Très jeune, il débute la musique par une formation classique et un instrument "plus gros que (lui)", le tuba, qui le mènera en fin de parcours vers le jazz. Puis, l’instrument s’éloigne le temps de faire "une classe préparatoire" et son entrée dans une école de commerce, l’EDHEC. C’est au cours de ses études à Lille que la mécanique de Jérôme se grippe.
"Fin 2012, je me suis déplacé deux vertèbres et le bassin, raconte-t-il aujourd’hui, j’ai été immobilisé pendant huit mois. C’est ce long temps de convalescence qui m’a permis de renouer avec la musique, d’apprendre la guitare et de découvrir le chant. La musique a été mon exutoire, cela m’a permis de m’évader." Jérôme en garde le nom de Broken Back, ce qu’on peut traduire par "dos cassé".
Pour ce jeune homme de 26 ans hyper actif, les chansons accompagnent sa vie de créateur d’entreprise. "À la sortie de mes études, j’ai fait le choix de la musique, mais en restant toujours dans l’entrepreneuriat. J’ai monté mon label pour pouvoir me lancer en indépendant", poursuit-il. À une époque où les maisons de disques prennent moins en charge les jeunes artistes de A jusqu’à Z, Jérôme est non seulement auteur-compositeur-interprète, mais aussi producteur. Réalisé "à 98 % chez lui, dans (son) home studio", ce premier disque a finalement paru chez Sony Music.
"La totalité des guitares de l’album a été réalisée avec ma première guitare, une 3/4 d’apprentissage avec des cordes en nylon, achetée 30 € sur Internet. Dans les percussions de l’album, on entend aussi le son d’un extincteur", dit-il, sourire dans la voix. Inspiré par Cat Stevens, les Cubains du Buena Vista Social Club et l’électro plus récemment, Broken Back raconte des histoires d’amour en anglais dans lesquelles il met des "sous-textes". Cette pop passe-partout, qui donne simplement la pêche, s’en trouve alors assombrie.
Brocken Back Brocken Back (Columbia/Sony Music) 2016
Site officiel de Broken Back
Page Facebook de Brocken Back
En concert à Paris le 7 janvier à l'Élysée-Montmartre
